samedi 26 décembre 2015

La famille Middlestein

La famille Middlestein, par Jami Attenberg, 10/18

Ce qu'en dit l'éditeur:

« Mais sincèrement, quel mal y aurait-il à grignoter quelques chips ? »
Bienvenue chez les Middlestein, une famille au bord de la crise de nerfs depuis que Edie, la mère, risque d’y passer si elle ne prend pas au sérieux ses problèmes d’obésité.
Cerise sur le gâteau, le père la quitte pour découvrir à 60 ans les affres du speed dating.
Une trahison impardonnable pour leur célibataire invétérée de fille ; un rebondissement que voudrait bien oublier le fils en fumant son joint quotidien, si sa femme ne s’était pas mis en tête de sauver Edie, quand elle n’oblige pas leurs jumeaux à répéter leur chorégraphie hip-hop pour leur bar-mitsvah.
Une question taraude toutefois les Middlestein : et s’ils étaient tous un peu responsables du sort d’Edie ?
Ma cote d'amour: ***** J'aime

mercredi 23 décembre 2015

Comme des images

Comme des images, par Clémentine Beauvais, Sarbacane

Ce qu'en dit l'éditeur:

« Il était une fois… des ados sages comme des images, dans un très prestigieux lycée. L’histoire commence le jour où Léopoldine a cassé avec Timothée pour Aurélien. Ou bien le jour où Tim a envoyé un mail avec des images de Léo à tout le monde.
C’est ici, dans ce très prestigieux lycée, que tout va se jouer. Léo a une journée pour assumer ces images. Mais il faut vite régler cette histoire pour pouvoir penser à autre chose, aux maths et à la physique, à la première S. Parce qu’on ne plaisante pas avec ces choses-là, par ici. On savait que ça ne serait pas une partie de plaisir. Mais on ne pensait pas que cette journée allait se terminer comme ça, à regarder, en plein milieu de la cour, un corps ensanglanté – tout cassé. »
– Une fable satirique mordante, sur un sujet rare : les beaux quartiers, le monde impitoyable des ados privilégiés… et déshumanisés.
– Tension et dialogues percutants : l’auteure affûte son arsenal, confirme son talent de « conteuse cruelle » et développe un univers très original.
– À travers le portrait de ces ados pervertis par le système de la réussite à tout prix, une réflexion puissante sur l’image et l’identité à l’ère des réseaux sociaux.
Ma cote d'amour: ***** J'aime

lundi 21 décembre 2015

La grande vie

La grande vie, par Christian Bobin, Folio

«Les palais de la grande vie se dressent près de nous. Ils sont habités par des rois, là par des mendiants. Thérèse de Lisieux et Marilyn Monroe. Marceline Desbordes-Valmore et Kierkegaard. Un merle, un geai et quelques accidents lumineux. La grande vie prend soin de nous quand nous ne savons plus rien. Elle nous écrit des lettres.» 

dimanche 20 décembre 2015

Il est de retour

Il est de retour, par Timur Vermes,  10/18

Ce qu'en dit l'éditeur Belfond:

Nous sommes à Berlin en 2011 et il est de retour. Qui ? Hitler. Tout à la fois hilarante et édifiante, une satire virtuose et prophétique sur nos sociétés fascinées par la célébrité et le culte de la personnalité, même si (ou a fortiori ?) ces « people » font, au mieux, preuve d'une bêtise crasse ou, au pire, professent des idées nauséabondes.Succès inouï en Allemagne, traduit dans trente-cinq langues, bientôt adapté au cinéma, Il est de retour est un véritable phénomène. Entre Chaplin, Borat et Shalom Auslander, une satire aussi hilarante que grinçante qui nous rappelle que face à la montée des extrémismes et à la démagogie, la vigilance reste plus que jamais de mise.

Soixante-six ans après sa disparition, Hitler se réveille dans un terrain vague de Berlin. Et il n'est pas content : comment, plus personne ne fait le salut nazi ? L'Allemagne ne rayonne plus sur l'Europe ? Depuis quand tous ces Turcs ont-ils pignon sur rue ? Et, surtout, c'est une FEMME qui dirige le pays ?
Il est temps d'agir. Le Führer est de retour et va remettre le pays dans le droit chemin. Et pour cela, il lui faut une tribune. Ça tombe bien, une équipe de télé, par l'odeur du bon client alléchée, est toute prête à lui en fournir une.
La machine médiatique s'emballe, et bientôt le pays ne parle plus que de ça. Pensez-vous, cet homme ne dit pas que des âneries ! En voilà un au moins qui ne mâche pas ses mots. Et ça fait du bien, en ces temps de crise...
Hitler est ravi, qui n'en demandait pas tant. Il le sent, le pays est prêt. Reste à porter l'estocade qui lui permettra d'achever enfin ce qu'il avait commencé...


Ma cote d'amour: *****  Très enthousiaste

lundi 14 décembre 2015

La servante écarlate

La servante écarlate par Margaret Atwood, J'ai lu

Ce qu'en dit le site du cafard cosmique:

Defred est une des servantes vêtues de rouge de la République de Gilead. Elle vit dans un monde en guerre [une guerre de religions], dans une dictature théocratique qui n’a de république que le nom et au sein de laquelle elle n’a pas le droit d’écrire, de lire, de fumer une cigarette, d’échanger des confidences avec le reste du personnel de maison...
Constamment surveillée par les Tantes [sortes de bonnes sœurs sadiques], tout sentiment d’amour lui est interdit car l’amour est puni par la peine capitale.

PRIX ARTHUR C. CLARKE 1987

Une fois par mois, Defred est auscultée par un gynécologue avant de participer à la cérémonie. Le soir-même, après une lecture de la bible, elle se rend dans la chambre de Serena Joy, la femme du commandant. Là, elle s’agenouille sur le lit à baldaquin, pose sa tête contre l’entrejambe de la maîtresse de maison et attend la saillie. Celle-ci lui est prodiguée mécaniquement par le commandant qui vient baiser en levrette la partie inférieure de son corps, sans mot, sans le moindre baiser, sans le moindre sentiment autre que le dégoût, réduisant son corps à une simple machine-outil, niant presque l’existence de son âme.
Après la cérémonie, Defred doit garder la semence en elle au moins dix minutes, histoire de mettre toutes les chances du côté de sa matrice, car tel est son rôle véritable dans la maison du Commandant : elle est une matrice, et la chair et l’esprit qui gravite autour de son utérus ne comptent guère. Defred doit tomber enceinte et enfanter, enfanter dans un monde où la plupart des femmes [Serena Joy en tête de liste] n’y arrivent plus. C’est sa seule fonction et ce devrait être sa seule raison d’être, mais avant d’être servante, Defred avait un autre nom, un homme - Luke - et une petite-fille ; elle avait une vie, dangereuse et parfois palpitante... Avant d’être servante, Defred était une mère, avait des désirs et connaissait le plaisir de l’orgasme. Alors forcément elle vit avec ses souvenirs et l’espoir d’aimer une dernière fois avant de mourir.
La Servante écarlate, publié pour la première fois en 1985 est devenu en vingt ans à peine un classique de la littérature d’anticipation au même titre que 1984 de George Orwell. Ce roman fait partie de ces œuvres déboussolantes dans lesquelles on a du mal à plonger, puis, une fois passée la barrière des cinquante premières pages, le récit devient passionnant : Defred souffre et nous souffrons avec elle... Defred rêve et nous comprenons ses rêves, jusque dans leurs moindres détails. Defred se souvient et peu à peu la République de Gilead se dessine sous nos yeux.
« Alors que nous attendons dans notre file double, la porte s’ouvre et deux autres femmes entrent, toutes deux vêtues de la robe rouge et des ailes blanches des Servantes. L’une d’elles est très manifestement enceinte ; son ventre, sous son vêtement ample se gonfle triomphalement. Il y a un mouvement dans la boutique, un murmure, une échappée de souffles ; malgré nous nous tournons la tête, ouvertement, pour mieux y voir ; nos doigts brûlent de la toucher. Elle est pour nous une présence magique, un objet d’envie et de désir, nous la convoitons. Elle est un drapeau au sommet d’une colline, qui nous montre ce qui peut encore être accompli ; nous aussi pouvons être sauvées. » 

Ma cote d'amour: ***** J'aime

vendredi 11 décembre 2015

Les Outrepasseurs tome 1: Les Héritiers

Les Outrepasseurs tome 1: Les Héritiers, par Cindy Van Wilder, Gulf Stream éditeur

Ce qu'en dit l'éditeur:

Londres, 2013. Peter, un adolescent sans histoire, échappe de justesse à un attentat. Il découvre que l’attaque le visait personnellement et qu’elle a été préméditée par de redoutables ennemis : les fés. Emmené à Lion House, la résidence d’un dénommé Noble, il fait connaissance avec les membres d’une société secrète qui lutte depuis huit siècles contre les fés : les Outrepasseurs. Ces derniers lui révèlent un héritage dont il ignore tout…
Extrait :

— Jure-moi fidélité et je te protégerai. Nous le ferons tous.
— Nous ?
— Les Outrepasseurs. Tous ceux qui portent la Marque. Regarde ces jeunes gens. Voilà ta seule famille, à présent. Vous combattrez ensemble. (Il baissa le ton de sa voix.) Nos adversaires ne s’arrêteront jamais. Les fés nous pourchassent depuis huit siècles. Une éternité pour nous. Un instant pour eux.

Ma cote d'amour: ***** J'aime

Au cœur de ce pays

Au cœur de ce pays, par J-M Coetzee, Le serpent à plumes, Collection Motifs

Ce qu'en dit le Seuil:

Une ferme isolée en Afrique du Sud, au coeur du veld. Un père et sa fille y vivent loin de toute civilisation.
Murée dans sa laideur et sa virginité, Magda ressent à l'égard de son père, autoritaire et morose, une haine amoureuse nourrie de rêveries et de fantasmes.
Lorsque le père met dans son lit la jeune épouse d'Hendrik, le contremaître noir, Magda, en proie à une jalousie délirante, le tue sans tout à fait le vouloir et l'enterre secrètement. Elle tombe alors sous l'emprise d'Hendrik qui la viole et vient la soumettre toutes les nuits, avant de s'enfuir dans la crainte d'être accusé de meurtre. Restée seule, Magda erre dans un étrange pays entre le réel et ses hallucinations. Elle meurt, bras en croix, face au ciel, dans son jardin désertique, hérissé de pierres.
Le verbe illuminé de Magda, d'une force poétique qui emporte tout sur son passage, la torpeur étouffante des jours et des nuits, la violence et la peur au centre de ce huis-clos tragique créent un climat auquel il est difficile d'échapper. C'est celui des relations de maître à esclave, des rapports entre Blancs et Noirs.
Dans ce premier roman, J. M. Coetzee a su, avec une folle assurance et un oeil infaillible, faire d'une histoire d'amour et de vengeance le miroir de l'expérience coloniale.

Ma cote d'amour: *****J'aime