lundi 29 octobre 2018

Orphelins 88

Orphelins 88, Sarah Cohen-Scali, 432 pages, Robert Laffont

Ce qu'en dit l'éditeur:

Munich, juillet 1945.
Un garçon erre parmi les décombres…

Qui est-il ? Quel âge a-t-il ? D'où vient-il ? Il n’en sait rien. Il a oublié jusqu’à son nom. Les Alliés le baptisent « Josh » et l’envoient dans un orphelinat où Ida, directrice dévouée, et Wally, jeune soldat noir américain en butte au racisme de ses supérieurs, vont l’aider à lever le voile de son amnésie.
Dans une Europe libérée mais toujours à feu et à sang, Josh et les nombreux autres orphelins de la guerre devront panser leurs blessures tout en empruntant le douloureux chemin des migrants.
Si ces adolescents sont des survivants, ils sont avant tout vivants, animés d’un espoir farouche et d’une intense rage de vivre.
Un roman saisissant qui éclaire un pan méconnu de l’après- Seconde Guerre mondiale et les drames liés au programme eugéniste des nazis, le Lebensborn.

Ma cote d'amour: ***** Bibliothèque idéale
Commentaire spontané: Un talent indéniable pour faire revivre un pan de l'histoire difficilement imaginable. A lire absolument!

dimanche 21 octobre 2018

L'arbre monde

L'arbre monde, Richard Powers, Cherche Midi, 550 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Richard Powers embrasse un sujet aussi vaste que l’univers : celui de la nature et de nos liens avec elle.
Après des années passées seule dans la forêt à étudier les arbres, la botaniste Pat Westerford en revient avec une découverte sur ce qui est peut-être le premier et le dernier mystère du monde : la communication entre les arbres. Autour de Pat s’entrelacent les destins de neuf personnes qui peu à peu vont converger vers la Californie, où un séquoia est menacé de destruction.

Au fil d’un récit aux dimensions symphoniques, Richard Powers explore ici le drame écologique et notre égarement dans le monde virtuel. Son écriture généreuse nous rappelle que, hors la nature, notre culture n’est que « ruine de l’âme ».

« Si Powers était un auteur américain du 19e siècle, qui serait-il ? Il serait probablement Herman Melville, et il écrirait Moby Dick. » Margaret Atwood

Ma cote d'amour: **** J'aime
Commentaire spontané: Enfin une vibrante fresque écolo! Mais j'avoue que la fin m'a laissée sur ma faim...

Moins qu'hier (plus que demain)

Moins qu'hier (plus que demain), Fabcaro, Glénat BD, 64 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Chroniques acides de la vie de couple.

Acceptez-vous d’être débordés par les tâches du quotidien ? D’aller déjeuner chez vos beaux-parents chaque premier dimanche du mois ? De mettre une liste sur le frigo pour savoir qui fait quoi dans la maison ? Et d’avoir des idées divergentes sur l’éducation de vos enfants ? Alors félicitations, vous voici unis par les liens d’un mariage précaire et conflictuel !

Auteur du désormais culte 'Zaï Zaï Zaï Zaï', Fabcaro nous offre dans ce nouvel ouvrage un portrait acide et décomplexé des relations de couple. Situations cocasses, moments absurdes, incompréhensions, quiproquos, confidences sur l’oreiller... une série de strips qui nous fait autant méditer sur la société que sur nous-même mais qui, surtout, n’oublie jamais de nous faire rire.

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Bien vu!

dimanche 7 octobre 2018

Secrets

Secrets, Marcel Beyer, Métaillé, 280 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Dans cette famille « silencieuse et dispersée » il manque pas mal de pièces. Carl, Nora, Paulina et leur cousin, le narrateur, n’ont jamais connu leurs grands-parents. Tandis que d’autres découvrent le passé dans les albums de famille, les quatre adolescents ne tombent que sur des photos découpées, des non-dits, des mensonges.
Ce qui est soigneusement tenu secret dans la famille, et que les parents ne veulent surtout pas connaître, c’est l’histoire du grand-père pendant le Troisième Reich, qui abandonne sa fiancée pour s’engager dans la légion Condor et bombarder Guernica. Qui est cette « vieille », avec qui il s’est remarié et qui fait tout pour effacer son passé ? Et qu’est donc devenue cette grand-mère soprano aux beaux yeux italiens ?
Sur les collines de la ville, où flottent de mystérieuses spores, le jeu innocent tourne à l’obsession et finit par éloigner le narrateur de ses cousins. Fiction et réalité se mélangent, peut-être qu’il vaudrait mieux tout oublier. Mais comment oublier ce qu’on ne connaît pas ?
« Un des meilleurs romanciers européens du moment. » New York Times

Ma cote d'amour: ***** Je n'accroche pas
Commentaire spontané: Tenue en haleine par le secret du vieux couple, la révélation m'a fait l'effet d'une douche froide. Avec les possibilités offertes au romancier par l'époque traitée, je n'ai pas adhéré du tout à cet épilogue.

lundi 1 octobre 2018

La mélodie

La mélodie, Jim Crace, 300 pages, Rivages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Alfred Busi, dit Mr Al, est attaqué chez lui par une créature étrange. Les médias crient à l’invasion de bêtes féroces pendant qu’Alfred affirme que son assaillant est un enfant rendu fou par la faim. Alfred, chanteur reconnu qui vient de perdre son épouse, devient alors malgré lui la seule voix dissonante dans la petite ville d’Angleterre frappée depuis quelques temps par de mystérieuses agressions. Lui appelle à la compassion et à l’action collective, alors que les habitants du coin se calfeutrent et développent un discours réactionnaire de plus en plus haineux. D’un sujet de société – la pauvreté, le sort des migrants – Jim Crace a fait un roman-fable mélancolique qui est aussi une réflexion sur la place de l’artiste dans le monde.

Ma cote d'amour: **** J'aime
Commentaire spontané: L'humanité décrite dans ce livre n'est pas rose, mais tout de même surnagent des îlots bienveillants comme celui créé par Busi. C'est l'occasion d'essayer de savoir où nous nous situons dans cette gamme des possibles.