dimanche 24 février 2019

Population: 48

Population: 48, Adam Sternbergh, Super 8 éditions, 432 pages

Présentation de l'éditeur:

Tout le monde est coupable. Personne ne sait de quoi.
Caesura Texas – une minuscule bourgade clôturée, au fin fond du désert. Population ? 48 habitants. Des criminels, a priori. Ou des témoins. Comment savoir ? Tous ces gens ont changé d’identité, et leur mémoire a été effacée. Pour leur bien. Dans l’optique d’un nouveau départ.
En échange de l’amnistie, les résidents doivent accepter trois règles simples : aucun contact avec l’extérieur, aucun visiteur, et aucun retour possible en cas de départ. Une expérience unique, menée par un mystérieux institut. Pendant huit ans, tout ce petit monde est resté à peu près en place. Jusqu’à aujourd’hui. Errol Colfax, en effet, s’est suicidé… avec une arme qu’il n’aurait jamais dû posséder. Puis Hubert Humphrey Gable est assassiné. Calvin Cooper, le shérif local, est contraint de mener l’enquête. Ce faisant, il risque de déterrer des secrets que l’essentiel des habitants – y compris lui-même – auraient préféré voir rester enfouis. Trop tard pour faire marche arrière. Bientôt, un irrépressible déferlement de violence va s’abattre sur les rues poussiéreuses de Caesura…
Férocement drôle, comiquement féroce, Population : 48 – le troisième roman d’Adam Sternbergh – est aussi un redoutable page-turner où, quelque part entre Tarantino et La Quatrième Dimension, aucun personnage n’est vraiment ce qu’il paraît être.  
Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️
Commentaire spontané: La promesse était alléchante. Hélas, dès le début j'ai eu du mal à y croire, ce qui a considérablement gâché ma lecture. En effet, à l'heure des satellites et d'Internet, comment une ville - peuplée des criminels les plus recherchés du pays, de surcroît! - peut-elle passer inaperçue pendant 8 ans? Non! Et la fin non plus n'est pas à la hauteur, je trouve. Ca trucide à tout-va, mais pour l'explication finale, il faudra repasser! Elle manque sérieusement de logique et de psychologie. Ou bien c'est de l'ironie - auquel cas, je suis passée complètement à côté…
En dehors de ça, l'histoire est plaisante et se lit très bien.

jeudi 14 février 2019

La plus précieuse des marchandises

La plus précieuse des marchandises, Jean-Claude Grumberg, Seuil, La librairie du XXIe siècle, 128 pages

Présentation de l'éditeur:

Il était une fois, dans un grand bois, une pauvre bûcheronne et un pauvre bûcheron.
Non non non non, rassurez-vous, ce n’est pas Le Petit Poucet ! Pas du tout. Moi-même, tout comme vous, je déteste cette histoire ridicule. Où et quand a-t-on vu des parents abandonner leurs enfants faute de pouvoir les nourrir ? Allons...
Dans ce grand bois donc, régnaient grande faim et grand froid. Surtout en hiver. En été une chaleur accablante s’abattait sur ce bois et chassait le grand froid. La faim, elle, par contre, était constante, surtout en ces temps où sévissait, autour de ce bois, la guerre mondiale.
La guerre mondiale, oui oui oui oui oui.

Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️❤️❤️
Commentaire spontané: Tout simplement lumineux! Enorme coup de cœur!

mercredi 13 février 2019

Le voyage du canapé-lit

Le voyage du canapé-lit, Pierre Jourde, Gallimard, 272 pages

Présentation de l'éditeur:

Mal aimée par une mère avare et dure, sa fille unique, à la mort de celle-ci, hérite d'un canapé-lit remarquablement laid. Elle charge ses deux fils et sa belle-fille de transporter la relique depuis la banlieue parisienne jusque dans la maison familiale d'Auvergne. Durant cette traversée de la France en camionnette, les trois convoyeurs échangent des souvenirs où d'autres objets, tout aussi dérisoires et encombrants que le canapé, occupent une place déterminante. À travers l'histoire du canapé et de ces objets, c'est toute l'histoire de la famille qui est racontée, mais aussi celle de la relation forte et conflictuelle entre les deux frères.

Combien ce livre a fait battre mon cœur: Abandon
Commentaire spontané: Beaucoup d'érudition, mais passées les trente premières pages - celles où l'on fait la connaissance de la grand-mère acariâtre, et que j'ai trouvées éblouissantes- , j'ai véritablement décroché. Les trop riches et lointaines références de l'auteur m'ont laissée sur le bord de la route après 100 pages. J'en suis la première attristée car Pierre Jourde a une écriture rare, brillante qui m'avait séduite dans Festins secrets et bouleversée dans Paradis noirs.

jeudi 7 février 2019

Chien Pourri millionnaire

Chien Pourri millionnaire, Colas Gutman, illustré par Marc Boutavant, l'école des loisirs, collection Mouche, 80 pages

Présentation de l'éditeur:

Cette fois, la roue du hamster a tourné ! Chien Pourri trouve une valise pleine de billets dans sa poubelle. Le célèbre bandit Jean Navet lui en confie la garde. Chien Pourri résistera-t-il à l’appel de l’argent ? Sera-t-il généreux avec les rats et les pigeons du quartier ou gardera-t-il tous les sousous pour s’acheter des susucres ? Et si Chien Pourri devenait pourri pour de bon ? A partir de 7 ans.

Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️❤️
Commentaire spontané: Toujours aussi fan! Cet opus est un florilège de jeux de mots absolument décapants - c'est bien simple, ça n'arrête pas-, si bien qu'à la fin, je me demande dans quelle mesure cette lecture est réellement accessible à un enfant de 7 ans - ou même 8 ou 9.

lundi 4 février 2019

La famille Cerise: La grotte mystérieuse

La famille Cerise, tome 4: La grotte mystérieuse, Pascal Ruter, illustré par Maurèen Poignonec, Didier Jeunesse, 160 pages

Présentation de l'éditeur:

Ce matin à Savigny-les-Mimosas, il a tellement neigé que l'école est fermée ! Une aubaine pour les jumelles Cerise et les frères Belpom qui s’empressent de partir se balader en forêt, équipés tels de vrais trappeurs  ! Toujours avides d’aventures, ils découvrent une bien étrange grotte …
Ajoutez à cela, un oiseau rare, des bandits, des peintures rupestres, un message énigmatique et un mystérieux trésor, et vous obtiendrez un délicieux mélange de rires et de rebondissements !

Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️❤️
Commentaire spontané: Une bonne aventure où la fraîcheur n'est pas seulement le fait de la neige omniprésente du début à la fin, mais aussi des dialogues bien décapants! Mention spéciale pour l'eau qui provoque l'amnésie.

dimanche 3 février 2019

Sérotonine

Sérotonine, Michel Houellebecq, Flammarion, 352 pages

Présentation de l'éditeur:

«Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l’amour» écrivait récemment Michel Houellebecq.
Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d’ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman – son double inversé), l’échec des idéaux de leur jeunesse, l’espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.
Ce roman sur les ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret.


Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️❤️❤️
Commentaire spontané: Mes amis m'avaient prévenue: s'ils avaient beaucoup aimé ce livre, il n'en reste pas moins qu'il les avait déprimés. Pour ma part, l'écriture m'a souvent fait rire - moins vers la fin, je l'avoue, car il y a quand même des morts -, mais enfin dans le portrait de ce personnage cynique et désabusé affleure cet inimitable second degré qui permet à Houellebecq d'aborder tous les sujets qui fâchent. Une grande réussite, encore une fois.

vendredi 1 février 2019

Tremblement de temps

Tremblement de temps, Kurt Vonnegut, Super 8 Eds, 304 pages

Présentation de l'éditeur:

2001 : un " tremblement de terre temporel " renvoie tout le monde en 1991. Un nouveau départ ? Pas vraiment. L'histoire recommence à l'identique. Les gens commettent des erreurs déjà commises, les mêmes catastrophes se produisent encore et encore. Qui délivrera l'humanité de son infernale apathie ? Kilgore Trout lui-même, l'alter ego littéraire de l'auteur ?
Tel aurait pu être le nouveau roman de Kurt Vonnegut, l'auteur culte d'Abattoir 5 et du Petit déjeuner des champions. Sauf que Kurt n'a pas envie de l'écrire. En tout cas, pas comme ça. À la place, il livre au lecteur la genèse de son récit avorté, et en profite pour l'embarquer dans un étourdissant voyage au pays de la fiction.
Brillante méditation sur les États-Unis, la guerre, les amis, la famille et les choix qui nous composent – la vie, quoi d'autre ? –, Tremblement de temps est un objet littéraire unique, à mi-chemin entre le roman et l'autobiographie.
Vonnegut s'y dévoile comme jamais, et livre les clés d'une œuvre dont le succès, ici comme ailleurs, ne s'est jamais démenti.


Combien ce livre a fait battre mon cœur: Abandon
Commentaire spontané: Le thème était séduisant, mais le traitement m'a déroutée. A mon avis, mieux vaut déjà connaître cet auteur pour entrer dans l'histoire. Je me suis donc trompée: ce livre n'était pas pour moi!