dimanche 27 novembre 2016

En toute franchise

En toute franchise, par Richard Ford, Points, 222 pages

Ce qu'en dit l'Olivier:

« Il est matériellement quasi impossible d’avoir plus de cinq vrais amis. C’est bien pourquoi j’ai limité mon temps-pour-autrui à du temps avec Sally, mes deux enfants (qui habitent des villes lointaines, Dieu merci) et mon ex-femme Ann, qui a élu domicile dans un mouroir chiquissime trop proche de mon domicile pour mon confort personnel. Reste donc un créneau et un seul. Charité bien ordonnée… j’ai décidé de me le réserver ; je serai ainsi mon meilleur et mon dernier ami. »

À soixante-huit ans, Frank Bascombe en a fini avec sa vie d’ancien journaliste sportif et d’agent immobilier. Il coule désormais une retraite paisible dans une ville du New Jersey. Paisible...jusqu’à ce que l’ouragan Sandy vienne frapper à sa porte.
Sincère, touchant, politiquement incorrect, Frank Bascombe, sous la plume incisive et profondément humaine de Richard Ford, demeure l’un des personnages les plus attachants de la littérature américaine.

Ma cote d'amour: ***** Je n'accroche pas

dimanche 20 novembre 2016

Confiteor

Confiteor, par Jaume Cabré, Actes Sud

Ce qu'en dit l'éditeur:

Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu’au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d’un magasin d’antiquités extorquées sans vergogne. Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l’abandonne, Adrià tente de mettre en forme l’histoire familiale dont un violon d’exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l’Inquisition à la dictature espagnole et à l’Allemagne nazie, d’Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l’abjection totale.
Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernat, l’ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu’à l’instant où s’anéantit toute conscience. Alors le lecteur peut embrasser l’itinéraire d’un enfant sans amour, puis l’affliction d’un adulte sans dieu, aux prises avec le Mal souverain qui, à travers les siècles, dépose en chacun la possibilité de l’inhumain – à quoi répond ici la soif de beauté, de connaissance et de pardon, seuls viatiques, peut-être, pour récuser si peu que ce soit l’enfer sur la terre.


Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste

En quelques mots pour une amie: Passé et présent s'entremêlent avec virtuosité.

mercredi 9 novembre 2016

Compagnie K

Compagnie K, par William March, Gallmeister, 288 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

LE GRAND ROMAN AMÉRICAIN SUR LA GUERRE DE 14/18

Décembre 1917. Une compagnie de l’US Marines Corps débarque en France et est envoyée au front. Pour la première fois, les hommes de la Compagnie K découvrent la guerre : attaques de nuit, balles qui sifflent,  obus qui explosent, ordres absurdes, grondement de l'artillerie, la pluie et le froid, la tentation de déserter. Les cent treize soldats qui composent cette compagnie prennent tour à tour la parole  pour raconter leur guerre, toutes les guerres. L'un après l’autre, ils décrivent près d'un an de combats, puis le retour au pays pour ceux qui ont pu rentrer, traumatisés, blessés, hantés à jamais par ce qu’ils ont vécu.

Inspiré par l'expérience de son auteur, Compagnie K est un roman inoubliable qui s'inscrit dans la droite ligne d'À l'Ouest rien de nouveaud’Erich Maria Remarque. William March dresse là un tableau saisissant de la Grande Guerre telle que l'ont vécu les soldats américains. Salué comme un chef-d'œuvre par de nombreux critiques et écrivains,Compagnie K est traduit pour la première fois en français.

DANS LA PRESSE

Par la sécheresse de son style, sa forme chorale et fragmentaire,Compagnie K est une fresque pointilliste exécutée au fusain et à la sanguine […] On en sort la gorge nouée.


March raconte la boue, le sang, l'effroi. Il fait ça avec des phrases sèches comme des sarments de vigne, une simplicité qui crève le cœur.


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LES LIBRAIRES EN PARLENT


Un livre touchant sur cette guerre de tranchées mangeuses d'homme et les traumatismes qu'elle a engendrés.

Ma cote d'amour: *****Très enthousiaste
En un mot à une amie: une lecture indispensable

dimanche 6 novembre 2016

L'archipel d'une autre vie

L'archipel d'une autre vie, par Andreï Makine, Le Seuil, 288 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire…
Qui est donc ce criminel aux multiples visages, que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer à travers l’immensité de la taïga ?
C’est l’aventure de cette longue chasse à l’homme qui nous est contée dans ce puissant roman d’exploration. C’est aussi un dialogue hors du commun, presque hors du monde, entre le soldat épuisé et la proie mystérieuse qu’il poursuit. Lorsque Pavel connaîtra la véritable identité du fugitif, sa vie en sera bouleversée.
La chasse prend une dimension exaltante, tandis qu’à l’horizon émerge l’archipel des Chantars : là où une « autre vie » devient possible, dans la fragile éternité de l’amour.
Andreï Makine, né en Sibérie, a publié une douzaine de romans traduits en plus de quarante langues, parmi lesquels Le Testament français (prix Goncourt et prix Médicis 1995), La Musique d’une vie (prix RTL-Lire 2001), et plus récemment Une femme aimée. Il a été élu à l’Académie française en 2016.

Ma cote d'amour: ***** J'aime
En un mot pour une amie: dépaysant

samedi 5 novembre 2016

Je ne serai plus gaucher

Je ne serai plus gaucher, par Arnaud Tiercelin, éditions Bulles de Savon, 64 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Un jour où Lubin est au tableau pour résoudre un problème de maths, la maïtresse découvre qu’ il est gaucher. Elle ne s’ en était pas aperçue.
Le garçon comprend qu’ il est le seul gaucher de la classe, mais il se dit qu’ il y a aussi des gauchers célèbres dans le monde : Rafael Nadal, Lionel Messi et même Barack Obama. Comment ont-ils fait, eux, pour résister aux droitiers ? Lubin va essayer de leur ressembler, mais ce n’est pas facile. Et est-ce bien utile ?
Une histoire attachante pour les enfants qui commencent à lire tout seuls, droitiers et gauchers.

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste

En quelques mots pour une amie: une écriture actuelle, un style dynamique

mercredi 2 novembre 2016

Happy-End

Happy-End, par Anne Loyer, Alice jeunesse, collection le chapelier fou, 64 pages

Résumé:

Lui, c'est Tom, un esprit d'enfant dans un corps d'adulte. Elle, c'est Béa, la nouvelle voisine. Tom vit avec sa maman. Le soir, elle lui lit des contes de fée pour que ses rêves soient peuplés de chevaliers. Béa vit avec son père et semble très malheureuse. Elle est encore plus belle que les princesses des contes de fée. Alors Tom se doit d'être encore plus brave que les chevaliers. Il sera là pour Béa, pour l'écouter, pour l'aimer, pour la secourir même, s'il faut. 

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste
En un mot pour une amie: touchée!

mardi 1 novembre 2016

Les enfants Tanner

Les enfants Tanner, par Robert Walser, Folio

Extrait:

«De tous les endroits où j'ai été, poursuivit le jeune homme, je suis parti très vite, parce que je n'ai pas eu envie de croupir à mon âge dans une étroite et stupide vie de bureau, même si les bureaux en question étaient de l'avis de tout le monde ce qu'il y avait de plus relevé dans le genre, des bureaux de banque par exemple. Cela dit, on ne m'a jamais chassé de nulle part, c'est toujours moi qui suis parti, par pur plaisir de partir, en quittant des emplois et des postes où l'on pouvait faire carrière, et le diable sait quoi, mais qui m'auraient tué si j'étais resté. Partout où je suis passé, on a toujours regretté mon départ, blâmé ma décision, on m'a aussi prédit un sombre avenir, mais toujours on a eu le geste de me souhaiter bonne chance pour le reste de ma carrière.»

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste
En quelques mots pour une amie: cette écriture est comme un torrent dévalant la montagne.