Présentation de l'éditeur:
Guitel Pourishkevitsh et autres héros dépités contient trois nouvelles de la série des monologues, forme que l’auteur affectionnait particulièrement.
Dans « Joseph », « Trois veuves » et « Guitel Pourishkevitsh », Sholem-Aleikhem propose une galerie de portraits truculents : anti-héros aux prises avec le développement du capitalisme et de la finance, l’embourgeoisement, l’émancipation des femmes, la sécularisation des enfants, mais aussi avec les luttes sociales qui menèrent à la révolution avortée de 1905. Il y règne une atmosphère tragi-comique et une extraordinaire autodérision.
Extrait des « Trois veuves »
Son nom, c’était Payè, mais on l’appelait « la jeune veuve ». Pourquoi ? Voilà que ça commence, les pourquoi ! Qu’est-ce que vous ne comprenez pas ? Sans doute que si on l’appelait la jeune veuve, c’est qu’elle était jeune et qu’elle était veuve. Figurez-vous que j’étais plus jeune qu’elle. De combien ? Qu’est-ce que ça peut vous faire ? Si je vous dis plus jeune, ça veut dire plus jeune.
Commentaire spontané: J'aime la façon si particulière que l'auteur a de nous apostropher. Les héros se retrouvent dans des situations vraiment dramatiques, quand on y pense bien, mais leurs aventures arrivent à être désopilantes par la seule force de la narration. Mention spéciale pour la traductrice qui nous livre une vraie jubilation littéraire.
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