La femme des sables

Abé Kôbô, 320 pages, Le livre de poche

Présentation de l'éditeur:
Un professeur parti à la découverte de quelque insecte des sables échoue dans un petit village du fond des dunes ― village dont il ne pourra plus sortir. Comme les autres habitants, le voilà prisonnier du sable : le sable qui envahit tout, qui s'infiltre dans la moindre fissure et qu'il faut sans répit rejeter. Particulièrement dans le trou où est tapie la maisonnette qu'il habite en compagnie d'une femme fruste, vraie maîtresse-servante. Jour après jour, mois après mois, l'homme et la femme rejettent le sable. Cet esclavage est la condition même de leur survie. Lassé de cette routine, l'homme tentera de s'échapper, de retrouver sa liberté ...
Roman insolite d'une extraordinaire richesse, dur et angoissant qui, sous l'exactitude et la précision des détails d'une fiction réaliste, retrouve la dimension des mythes éternels. Il ne s'agit de rien d'autre que de la condition humaine avec ses limites désespérantes, ses illusions et ses espoirs.


Combien ce livre a fait battre mon cœur: Abandon
Commentaire spontané: Les cent premières pages sont passées dans l'enthousiasme de la découverte de cet univers singulier. J'étais consciente de lire un chef-d'œuvre. Et puis le style et la longueur ont eu raison de ma patience. J'ai vite compris que cet homme ne s'en sortirait pas quoi qu'il fasse. On tournait en rond et le style, au lieu de m'accompagner dans cette vacuité, m'a lassée. Les phrases sont saccadées. Elles ne coulent pas - alors que le sable "coule" de partout! Je me pose encore la question de cette étrange façon d'écrire. Est-ce que le traducteur a souhaité conserver une construction semblable à celle du japonais? Oui, peut-être qu'en japonais, cette construction étrange des phrases est l'ordre normal. Ou bien est-ce le style particulier de l'écrivain… Quoi qu'il en soit, ce n'est pas le sable, mais bien cette écriture qui m'a vaincue.