vendredi 28 août 2020

Brexit Romance

 

Clémentine Beauvais, J'ai lu, 544 pages


Résumé:

Juillet 2017. À l'heure où la jeunesse britannique déplore les conséquences du Brexit, l'électrique Justine Dodgson décide de faire du divorce entre l'Angleterre et l'Union européenne son fonds de commerce. Ainsi naît Brexit Romance, une agence matrimoniale 2.0 ultra-secrète qui arrange des mariages blancs entre Français et Anglais. Âmes sentimentales s'abstenir : ici, l'obtention du passeport européen tient lieu de bague de fiançailles, et l'Eurostar de voyage de noces. Un business plan imparable... Jusqu'à ce qu'une jeune soprano française, son charmant professeur de chant, un lord anglais flamboyant et bien d'autres prouvent à Justine que, malgré tous ses calculs, romance is not dead.

Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️❤️

Commentaire spontané: Que de passages désopilants! Je ne regrette pas cette lecture d'été.

L'homme gribouillé

 

Serge Lehman, Frederik Peeters, Delcourt, 328 pages


Résumé:

Dans un Paris suffoqué par les pluies diluviennes, une mère et sa fille se lancent sur la piste d'un extraordinaire secret de famille... Serge Lehman et Frederik Peeters au sommet de leur art.à 40 ans passés, Betty Couvreur vit dans l'ombre de sa mère Maud, auteur de livres pour enfants. Pourtant, depuis des années, Maud subit l'emprise d'un terrifiant maître-chanteur, Max Corbeau. Betty l'apprend et se retrouve projetée dans une quête des origines en compagnie de sa propre fille, Clara. Voyage initiatique au pays des monstres et des merveilles avec au bout, peut-être, un secret venu du fond des âges.

Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️

Commentaire spontané: Une BD très riche qui abonde en références. 

Un repas en hiver


Hubert Mingarelli, 128 pages, J'ai lu

Présentation:

Dans ce nouveau roman, Hubert Mingarelli met en scène des soldats d’une compagnie isolée en Pologne, dont la mission est impossible. Soit ils participent chaque jour aux exécutions sommaires, soit ils sont envoyés dans la campagne alentour pour en ramener « un », c’est-à-dire un Juif, qu’ils devront ensuite livrer à leur supérieur et donc à la mort.
Trois hommes, las des fusillades, prennent la route un matin, et avancent péniblement dans la neige, le ventre vide et les pensées tournées vers leur vie civile, sans autre choix que de prendre part à une chasse à l’homme à laquelle ils ne croient pas.
Ce jour-là, ils débusquent presque malgré eux un Juif caché dans la forêt et, soucieux de se nourrir et de retarder leur retour au camp, ils vont procéder dans une maison abandonnée à la laborieuse préparation d’un repas avec le peu de vivres dont ils disposent. Les hommes doivent trouver de quoi faire du feu et réussir à porter à ébullition une casserole d’eau. Ils en viennent à brûler le banc sur lequel ils sont assis, ainsi que la porte derrière laquelle ils ont isolé le Juif. Le tour de force d’Hubert Mingarelli constitue à mettre autour d’une table trois soldats allemands, un jeune Juif et un Polonais de passage dont l’antisémitisme affiché va, contre toute attente, réveiller chez les soldats un sentiment de fraternité vis-à-vis de leur proie.
Se posent alors des questions monstrueuses : Faut-il proposer au Juif de manger ? Et, une fois le repas partagé, faut-il le ramener ou le libérer ?
C’est ici qu’Hubert Mingarelli, dans son style sobre et précis, met le lecteur face à sa conscience et la logique meurtrière à laquelle sont soumis ces hommes. En convoquant la peur, la raison, l’espoir, la folie et l’humanité contenus en chacun d’entre nous.

Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️❤️
Commentaire spontané: Bingo! Je remercie l'amie qui m'a parlé de ce livre: il tombe pile poil dans mes centres d'intérêt.