lundi 31 janvier 2022

Les partisans

 

Aharon Appelfeld, 336 pages, Points

traduit de l'hébreu par Valérie Zenatti

Présentation:

Après son évasion d'un camp, le jeune et intrépide Edmund s'est réfugié auprès d'un groupe de partisans. Ces résistants juifs survivent en territoire occupé. Organisés autour de leur chef Kamil et de la vieille Tsirel, ils sont bien davantage que des âmes en sursis. Ils tendent des embuscades aux Allemands, font dérailler leurs trains, et entretiennent l'espoir grâce à la prière et à la fraternité

Spontanément, je dirais…

Encore une fois, Aharon Appelfeld façonne des personnages inoubliables. Pendant la seconde guerre mondiale, une communauté juive se reconstitue dans les bois et lutte pour sa survie. En s'interrogeant sur ses traditions, chaque partisan sauvegarde sa part d'humanité. Puissant et magnifique.

Un livre dans lequel j'ai encore beaucoup à creuser et que je relirai avec plaisir et émotion.

A la fleur de l'âge

 

Samuel Joseph Agnon, Gallimard, 120 pages

Traduit de l'hébreu par Laurent Schuman

De quoi s'agit-il?

La jeune Tirtza a vu sa mère Léa brûler une liasse de lettres, peu de temps avant sa mort, « à la fleur de l'âge ». Inconsolable, Tirtza cherche à comprendre le destin de sa mère, sa mélancolie, sa mort prématurée, et le mystère des lettres. Elle se tourne alors vers Mintchy, la meilleure amie de sa mère, et petit à petit, une autre histoire surgit : celle de l'amour de Léa pour Akavia Mazel, intellectuel viennois échoué dans cette bourgade aux confins de l'Empire austro-hongrois, à qui le père de Léa a refusé la main de sa fille. Derrière l'apparente simplicité des mots d'une jeune fille endeuillée, À la f1eur de l'âge s'impose comme un livre inoubliable sur l'amour et la souffrance humaine, alliant une réflexion sur le destin et le conflit entre tradition et modernité à une langue d'une grande beauté, puisée aux sources bibliques. À la fleur de l'âge est assurément un joyau légué à la littérature mondiale.

Spontanément, je dirais :

Suite à la lecture d'Histoire d'une vie  dans lequel il est mentionné, j'ai eu envie de lire ce court roman. Je n'avais jamais lu cet auteur, pourtant prix Nobel de littérature. J'ai beaucoup aimé sa façon discrète d'aller à l'essentiel.

mercredi 26 janvier 2022

L'habit ne fait pas le moine

 

Philip Roth, Folio, 120 pages
traduit de l'anglais par Céline Zins

Présentation:

Le sergent Marx, de retour d'Europe en 1945, est affecté dans une compagnie d'instruction où il a sous ses ordres un jeune soldat juif, Sheldon Grossbart. À sa demande, Marx intervient pour que les Juifs de la Compagnie puissent se rendre à la synagogue le vendredi soir. Peu à peu, il se rend compte que le jeune soldat le manipule...Dans la banlieue de New York, un jeune garçon en première année de «high school» se lie d'amitié avec deux fils d'immigrants italiens, Albie Pelagutti et Duke Scarpa, promis à un brillant avenir de gangsters. Quinze ans plus tard, il se souvient...

Spontanément, je dirais…

J'ai lu ce livre dans le cadre du club littéraire du CCJ Simone Veil de Montpellier

Je n'ai jamais été fan de nouvelles, aussi lorsqu'il a été question de lire ces deux nouvelles de Philip Roth dans le cadre du club littéraire, je me suis demandé si elles allaient me plaire. J'avais encore en mémoire certains romans de l'auteur (Le complot contre l'Amérique, La tache, J'ai épousé un communiste, Pastorale américaine) qui m'avaient emballée. Dire que j'ai été gagnée par l'enthousiasme serait mentir, cependant, j'ai trouvé le propos de ces deux textes plutôt subtil. Lors de nos débats, nous nous sommes particulièrement attardés sur la première nouvelle dans laquelle j'ai apprécié la dextérité de l'auteur à décortiquer le mécanisme de la manipulation.