dimanche 29 juillet 2018

Une place à table

Une place à table, Joshua Halberstam, éditions de l'Antilope, 384 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Présentation du roman

Fils d’un prestigieux rabbi hassidique de New York, Elisha est attiré par le savoir universel. Il s’inscrit à l’université où il fait la connaissance de Katrina, une étudiante non juive. Bientôt amoureux de la jeune fille, il est en proie à un terrible dilemme : poursuivre le message porté par la mystique et la philosophie hassidiques, ou bien suivre la voie de l’université et faire sa vie avec Katrina…

Extrait du roman

« Ils avaient déjà pris place pour le Seder de la Pâque quand on sonna à la porte. Qui pouvait bien actionner la sonnette et violer les lois de ce jour de fête ? À cette heure-ci, certainement pas le facteur, et il était trop tard pour un vendeur d’encyclopédies. Cela n’étonna personne qu’Elisha se lève pour aller ouvrir la porte.
Qui d’autre osait introduire dans son foyer sa vie extérieure, en cette soirée de Pessah ?
« Katrina ! »
Comme il le craignait, sa vie extérieure se tenait devant lui. »

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Une plongée indiscrète dans l'univers des juifs ultra-orthodoxes. Émaillé de nombreux contes, anecdotes et citations de la tradition hassidique, ce livre m'a touchée et permis une profonde réflexion personnelle.

vendredi 27 juillet 2018

La théorie des cordes

La théorie des cordes, José Carlos Somoza, Babel, 608 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Isolée sur un atoll de l’océan Indien, la fine fleur de la physique mondiale oeuvre à un ambitieux projet fondé sur la théorie des cordes, qui permettrait d’ouvrir le temps. S’ils parviennent avec ravissement à contempler le passé de l’humanité, les scientifiques perçoivent rapidement que ce programme, financé par de mystérieux fonds privés, pourrait connaître des applications moins angéliques. Un drame conduit à la suspension immédiate des recherches, dispersant aux quatre vents les apprentis sorciers.
Dix ans plus tard, Elisa Robledo, brillante physicienne d’une université de Madrid, se sent en danger de mort. Avec ses anciens acolytes, elle retourne aux origines de la tragédie, sur cet îlot où ils avaient profané le temps.
Intensité, profondeur, puissance narrative : José Carlos Somoza porte les énigmes de la physique au coeur d’un roman dont l’efficacité fait frémir.
Né à La Havane en 1959, José Carlos Somoza vit à Madrid. Chez Actes Sud, il a également publié La Caverne des idées (2002 ; Babel n° 604) – un roman dont la traduction anglaise a obtenu le Dagger Gold Prize –, Clara et la Pénombre (2003 ; Babel n° 669), La Dame n° 13 (2005 ; Babel n° 793) et Daphné disparue (2008).

Ma cote d'amour: ***** Bibliothèque idéale
Commentaire spontané: Page turner! (Mais où sont passées ces 608 pages?)

lundi 23 juillet 2018

L'embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard

L'embaumeur ou l'odieuse confession de Victor Renard, Isabelle Duquesnoy, 528 pages, éditions de la Martinière

Ce qu'en dit l'éditeur:

« Pute borgnesse ! »
Victor Renard n’eut jamais de chance avec les femmes. À commencer par sa mère, l’épouvantable Pâqueline, qui lui reprochait d’être venu au monde en étranglant son frère jumeau de son cordon ombilical. Puis ce fut Angélique, la prostituée, qui se moquait des déclarations enflammées de Victor et de sa difformité, comme de sa « demi-molle ».
Victor échappe pourtant à sa condition misérable : il devient embaumeur. Avec les cadavres, au moins, le voilà reconnu. Et en ces temps troublés, quelle meilleure situation ? Les morts, après la Révolution, ne manquent pas dans Paris…
Mais le sort le rattrape et l’épingle, comme le papillon sur l’étaloir. Face à ses juges et à la menace de la guillotine, Victor révèle tout : ses penchants amoureux, les pratiques millénaires de la médecine des morts, le commerce des organes et les secrets de sa fortune.
Où l’on découvrira que certains tableaux de nos musées sont peints avec le sang des rois de France…
Auteur d’ouvrages historiques, Isabelle Duquesnoy a consacré dix ans de sa vie à ce roman, sans se soucier de savoir s’il serait publié. Elle a fait de cette obsession son chef-d’oeuvre.
Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: J'ai appris, je me suis amusée, j'ai frémi! Quels bons moments!

lundi 9 juillet 2018

Amour monstre

Amour Monstre, Katherine Dunn, 472 pages, Gallmeister

Ce qu'en dit l'éditeur:

La joyeuse famille Binewski est tout sauf banale. Ivres d’amour et nourrissant de grands projets pour leur spectacle itinérant, Al et Lil décident d’engendrer à coup d’amphétamines et de radiations la plus belle brochette de phénomènes de foire au monde. Alors, bienvenue chez les monstres : il y a Arturo l’Aquaboy, doté de nageoires et d’une ambition digne de Genghis Khan ; Iphy et Elly, sœurs siamoises et musiciennes talentueuses ; Oly, naine bossue et albinos. Seul détonne l’étonnamment normal Chick… jusqu’à ce qu’il révèle des qualités bien particulières. Pour autant, cette famille est habitée de passions bien humaines, et une terrible rivalité entre frères et sœurs ne tarde pas à menacer le bonheur des Binewski.

Amour monstre,  œuvre unique et fascinante, interroge les notions de monstruosité et de normalité, de beauté et de laideur, de sacré et d’obscène. Avec ce roman culte aux États-Unis, Katherine Dunn brise tous les tabous pour refaire le monde et nous parler d’amour. 

À PROPOS DU LIVRE

Un roman culte finaliste du National Book Award et best-seller aux États-Unis depuis 25 ans.

Ma cote d'amour:***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Une belle fresque familiale où tous les codes sont chamboulés. J'ai été fascinée par cet univers en vase clos où à aucun moment la loi n'intervient.

dimanche 1 juillet 2018

Purge



Purge, Sofi Oksanen, Le livre de Poche, 429 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

1992, fin de l’été en Estonie. L'Union soviétique s'effondre et la population fête le départ des Russes. Sauf la vieille Aliide, qui redoute les pillages et vit terrée dans sa ferme. Lorsqu’elle trouve dans son jardin Zara, une jeune femme que des mafieux russes ont obligée à se prostituer à Berlin, meurtrie, en fuite, elle hésite à l’accueillir. Pourtant, une amitié finit par naître entre Zara et elle. Aliide aussi a connu la violence et l’humiliation… A travers ces destins croisés pleins de bruit et de fureur, c’est cinquante ans d’histoire de l’Estonie que fait défiler Sofi Oksanen.
Un très grand livre sur le mensonge et la peur. On en sort ébloui par la maîtrise et secoué par le propos. Alexandre Fillon, Lire.
Un livre âpre et dur qui met en parallèle la violence sur les femmes et sur les peuples. Augustin Trapenard, Elle.

Ma cote d'amour: ***** Bibliothèque idéale
Commentaire spontané: J'ai été complètement happée par ce pan méconnu de l'histoire où non seulement se mêlent petite et grande histoires, mais aussi histoire secrète...