mercredi 28 décembre 2016

La faim blanche

La faim blanche, par Aki Ollikainen, éditions Héloïse d'Ormesson, 160 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

1867, la grande famine frappe la Finlande. Pour survivre, Marja est contrainte d’abandonner sa ferme. Seule sa détermination à rallier Saint-Pétersbourg lui donne la force d’avancer avec ses deux enfants dans l’implacable hiver. Tandis qu’à travers le pays, une population spectrale fuit la misère, à Helsinki, le sénateur, méditant sur la politique d’austérité, regarde par la fenêtre la neige tomber. La frontière qui sépare le monde des vivants de celui
des morts, les indigents des fortunés, est ténue et vacille sans cesse.
La Faim blanche est de ces récits qui peignent l’immuable volonté de vivre. Un conte onirique éblouissant. Une révélation poétique.

Ma cote d'amour: ***** Je n'accroche pas

mercredi 21 décembre 2016

Le Faubourg, les Ferrailleurs, 2

Le Faubourg, Les Ferrailleurs, tome 2, Edward Carey, Grasset, 384 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Rien ne va plus depuis que le Château de l’extravagante famille Ferrayor a croulé sous l’assaut des objets rendus à la vie. Le jeune Clod, ayant perdu forme humaine, erre de ruelles en échoppes dans une ville ravagée par la crasse et la pauvreté ; sa complice Lucy Pennant, elle, est ensevelie sous les décombres du manoir, où elle fait la rencontre d’une créature aussi monstrueuse qu’attachante. Pourchassés, nos deux héros vont devoir se réunir pour déjouer les plans de Grand-Père Umbitt, qui règne en tyran sur le peuple asservi du Faubourg.
Deuxième volume de la « Trilogie des Ferrailleurs », le nouveau roman d’Edward Carey, « héritier des rêves illuminés de Borges, Calvino et Perec » (The New York Times Review of Books), confirme le génie visionnaire d’un écrivain et dessinateur décidément unique en son genre, démiurge d’un univers dont l’inquiétante étrangeté n’est pas sans rappeler celle de notre propre monde.

Ma cote d'amour: ***** Bibliothèque idéale
En quelques mots à une amie: d'une folle originalité + des personnages attachants

mercredi 7 décembre 2016

Ultraviolette

Ultraviolette, par Anne Loyer et Anaïs Nocera, Frimousse, BD Mousse, 40 pages

Résumé:

Suspense dans la vieille bicoque…

Ultraviolette vit avec son père sur une péniche.

Il est artiste peintre et espère que sa fille suivra son chemin… Elle, c’est Violette, enfin Ultraviolette (mais ça c’est un secret) et elle est persuadée d’avoir de super pouvoirs…

Mais ce matin, Violette rencontre une nouvelle voisine. Elle s’installe dans la maison abandonnée,

pas très loin de chez eux. Elle est étrange (et Ultraviolette ne peut pas se tromper…). Elle n’est pas rassurée. Poussée par sa curiosité, elle tente d’entrer chez la voisine qui semble cacher quelque chose.

d’un coup d’œil dans la vieille maison, Ultraviolette bascule dans le mauvais film.

Partout au sol, des membres bras, jambes… Vite. Il faut appeler Galette (le meilleur ami d’Ultraviolette) et lui raconter tout ça. Imaginez. Une serial killer comme voisine !

Et quand Ultraviolette voit son père entrer chez cette mystérieuse sorcière, le lendemain, son sang ne fait qu’un tour. Elle doit sauver son père !

Évidemment, Ultraviolette n’est pas au bout de ses surprises !

Avec son ami, ultra violette aura bien besoin de ses « ultra » pouvoirs pour résoudre cette affaire 
plus que délicate…

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste
En un mot à une amie:  Alerte

Deep winter

Deep Winter, par Samuel W. Gailey, Gallmeister, collection totem, 312 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Danny ne sait pas quoi faire du cadavre qu’il vient de découvrir le soir même de son anniversaire. Ce corps, c’est celui de Mindy, sa seule amie dans la petite ville de Wyalusing, en Pennsylvanie. Depuis la tragédie survenue dans son enfance qui l’a laissé orphelin et simple d’esprit, tous les habitants de Wyalusing méprisent Danny, le craignent et l’évitent. Immédiatement, l’adjoint du shérif, un homme violent et corrompu, le désigne comme l’assassin, et tout le monde se plaît à le croire. Mais Danny n’est pas prêt à se soumettre. En quelques heures, l’équilibre précaire qui régnait jusqu’ici chavire.

En capturant vingt-quatre heures d’une des plus noires journées de l’Amérique des laissés-pour-compte, ce premier roman doté d’une puissance d’évocation à couper le souffle expose la violence qui gît sous l’eau qui dort.

À PROPOS DU LIVRE

DANS LA PRESSE

Bernard Poirette, C'EST-À-LIRE, RTL

Avec ce bouleversant premier roman, remarquablement écrit, l'AméricainSamuel W. Gailey réussit un vrai coup de maître : signer un furieux thriller, âpre et sanglant, hanté de patibulaires rednecks et de paumés à la dérive, et construire les contours d'un étrange polar gothique.



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LES LIBRAIRES EN PARLENT

Encore une grande découverte signée Gallmeister. Et si Deep Winter ne vous pousse pas à l'insomnie, n'allez pas croire pouvoir dormir tranquille.

Samuel W. Gailey signe avec Deep Winter un premier roman rude et flamboyant où sinistres histoires d’amour et alcoolisme font fureur à Wyalusing, sordide ville de Pennsylvanie. Ce qu’il y a d’épatant dans ce texte, c’est ce souffle littéraire effréné dans la construction, de celles qui nous font dévorer un livre de manière obsessionnelle. Des personnages inoubliables dans leur innocence ou leur cruauté, un décor majestueux et la quête d’un amour à jamais perdu.


Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste
En un mot pour une amie: âpre

dimanche 27 novembre 2016

En toute franchise

En toute franchise, par Richard Ford, Points, 222 pages

Ce qu'en dit l'Olivier:

« Il est matériellement quasi impossible d’avoir plus de cinq vrais amis. C’est bien pourquoi j’ai limité mon temps-pour-autrui à du temps avec Sally, mes deux enfants (qui habitent des villes lointaines, Dieu merci) et mon ex-femme Ann, qui a élu domicile dans un mouroir chiquissime trop proche de mon domicile pour mon confort personnel. Reste donc un créneau et un seul. Charité bien ordonnée… j’ai décidé de me le réserver ; je serai ainsi mon meilleur et mon dernier ami. »

À soixante-huit ans, Frank Bascombe en a fini avec sa vie d’ancien journaliste sportif et d’agent immobilier. Il coule désormais une retraite paisible dans une ville du New Jersey. Paisible...jusqu’à ce que l’ouragan Sandy vienne frapper à sa porte.
Sincère, touchant, politiquement incorrect, Frank Bascombe, sous la plume incisive et profondément humaine de Richard Ford, demeure l’un des personnages les plus attachants de la littérature américaine.

Ma cote d'amour: ***** Je n'accroche pas

dimanche 20 novembre 2016

Confiteor

Confiteor, par Jaume Cabré, Actes Sud

Ce qu'en dit l'éditeur:

Barcelone années cinquante, le jeune Adrià grandit dans un vaste appartement ombreux, entre un père qui veut faire de lui un humaniste polyglotte et une mère qui le destine à une carrière de violoniste virtuose. Brillant, solitaire et docile, le garçon essaie de satisfaire au mieux les ambitions démesurées dont il est dépositaire, jusqu’au jour où il entrevoit la provenance douteuse de la fortune familiale, issue d’un magasin d’antiquités extorquées sans vergogne. Un demi-siècle plus tard, juste avant que sa mémoire ne l’abandonne, Adrià tente de mettre en forme l’histoire familiale dont un violon d’exception, une médaille et un linge de table souillé constituent les tragiques emblèmes. De fait, la révélation progressive ressaisit la funeste histoire européenne et plonge ses racines aux sources du mal. De l’Inquisition à la dictature espagnole et à l’Allemagne nazie, d’Anvers à la Cité du Vatican, vies et destins se répondent pour converger vers Auschwitz-Birkenau, épicentre de l’abjection totale.
Confiteor défie les lois de la narration pour ordonner un chaos magistral et emplir de musique une cathédrale profane. Sara, la femme tant aimée, est la destinataire de cet immense récit relayé par Bernat, l’ami envié et envieux dont la présence éclaire jusqu’à l’instant où s’anéantit toute conscience. Alors le lecteur peut embrasser l’itinéraire d’un enfant sans amour, puis l’affliction d’un adulte sans dieu, aux prises avec le Mal souverain qui, à travers les siècles, dépose en chacun la possibilité de l’inhumain – à quoi répond ici la soif de beauté, de connaissance et de pardon, seuls viatiques, peut-être, pour récuser si peu que ce soit l’enfer sur la terre.


Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste

En quelques mots pour une amie: Passé et présent s'entremêlent avec virtuosité.

mercredi 9 novembre 2016

Compagnie K

Compagnie K, par William March, Gallmeister, 288 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

LE GRAND ROMAN AMÉRICAIN SUR LA GUERRE DE 14/18

Décembre 1917. Une compagnie de l’US Marines Corps débarque en France et est envoyée au front. Pour la première fois, les hommes de la Compagnie K découvrent la guerre : attaques de nuit, balles qui sifflent,  obus qui explosent, ordres absurdes, grondement de l'artillerie, la pluie et le froid, la tentation de déserter. Les cent treize soldats qui composent cette compagnie prennent tour à tour la parole  pour raconter leur guerre, toutes les guerres. L'un après l’autre, ils décrivent près d'un an de combats, puis le retour au pays pour ceux qui ont pu rentrer, traumatisés, blessés, hantés à jamais par ce qu’ils ont vécu.

Inspiré par l'expérience de son auteur, Compagnie K est un roman inoubliable qui s'inscrit dans la droite ligne d'À l'Ouest rien de nouveaud’Erich Maria Remarque. William March dresse là un tableau saisissant de la Grande Guerre telle que l'ont vécu les soldats américains. Salué comme un chef-d'œuvre par de nombreux critiques et écrivains,Compagnie K est traduit pour la première fois en français.

DANS LA PRESSE

Par la sécheresse de son style, sa forme chorale et fragmentaire,Compagnie K est une fresque pointilliste exécutée au fusain et à la sanguine […] On en sort la gorge nouée.


March raconte la boue, le sang, l'effroi. Il fait ça avec des phrases sèches comme des sarments de vigne, une simplicité qui crève le cœur.


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LES LIBRAIRES EN PARLENT


Un livre touchant sur cette guerre de tranchées mangeuses d'homme et les traumatismes qu'elle a engendrés.

Ma cote d'amour: *****Très enthousiaste
En un mot à une amie: une lecture indispensable

dimanche 6 novembre 2016

L'archipel d'une autre vie

L'archipel d'une autre vie, par Andreï Makine, Le Seuil, 288 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Aux confins de l’Extrême-Orient russe, dans le souffle du Pacifique, s’étendent des terres qui paraissent échapper à l’Histoire…
Qui est donc ce criminel aux multiples visages, que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer à travers l’immensité de la taïga ?
C’est l’aventure de cette longue chasse à l’homme qui nous est contée dans ce puissant roman d’exploration. C’est aussi un dialogue hors du commun, presque hors du monde, entre le soldat épuisé et la proie mystérieuse qu’il poursuit. Lorsque Pavel connaîtra la véritable identité du fugitif, sa vie en sera bouleversée.
La chasse prend une dimension exaltante, tandis qu’à l’horizon émerge l’archipel des Chantars : là où une « autre vie » devient possible, dans la fragile éternité de l’amour.
Andreï Makine, né en Sibérie, a publié une douzaine de romans traduits en plus de quarante langues, parmi lesquels Le Testament français (prix Goncourt et prix Médicis 1995), La Musique d’une vie (prix RTL-Lire 2001), et plus récemment Une femme aimée. Il a été élu à l’Académie française en 2016.

Ma cote d'amour: ***** J'aime
En un mot pour une amie: dépaysant

samedi 5 novembre 2016

Je ne serai plus gaucher

Je ne serai plus gaucher, par Arnaud Tiercelin, éditions Bulles de Savon, 64 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Un jour où Lubin est au tableau pour résoudre un problème de maths, la maïtresse découvre qu’ il est gaucher. Elle ne s’ en était pas aperçue.
Le garçon comprend qu’ il est le seul gaucher de la classe, mais il se dit qu’ il y a aussi des gauchers célèbres dans le monde : Rafael Nadal, Lionel Messi et même Barack Obama. Comment ont-ils fait, eux, pour résister aux droitiers ? Lubin va essayer de leur ressembler, mais ce n’est pas facile. Et est-ce bien utile ?
Une histoire attachante pour les enfants qui commencent à lire tout seuls, droitiers et gauchers.

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste

En quelques mots pour une amie: une écriture actuelle, un style dynamique

mercredi 2 novembre 2016

Happy-End

Happy-End, par Anne Loyer, Alice jeunesse, collection le chapelier fou, 64 pages

Résumé:

Lui, c'est Tom, un esprit d'enfant dans un corps d'adulte. Elle, c'est Béa, la nouvelle voisine. Tom vit avec sa maman. Le soir, elle lui lit des contes de fée pour que ses rêves soient peuplés de chevaliers. Béa vit avec son père et semble très malheureuse. Elle est encore plus belle que les princesses des contes de fée. Alors Tom se doit d'être encore plus brave que les chevaliers. Il sera là pour Béa, pour l'écouter, pour l'aimer, pour la secourir même, s'il faut. 

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste
En un mot pour une amie: touchée!

mardi 1 novembre 2016

Les enfants Tanner

Les enfants Tanner, par Robert Walser, Folio

Extrait:

«De tous les endroits où j'ai été, poursuivit le jeune homme, je suis parti très vite, parce que je n'ai pas eu envie de croupir à mon âge dans une étroite et stupide vie de bureau, même si les bureaux en question étaient de l'avis de tout le monde ce qu'il y avait de plus relevé dans le genre, des bureaux de banque par exemple. Cela dit, on ne m'a jamais chassé de nulle part, c'est toujours moi qui suis parti, par pur plaisir de partir, en quittant des emplois et des postes où l'on pouvait faire carrière, et le diable sait quoi, mais qui m'auraient tué si j'étais resté. Partout où je suis passé, on a toujours regretté mon départ, blâmé ma décision, on m'a aussi prédit un sombre avenir, mais toujours on a eu le geste de me souhaiter bonne chance pour le reste de ma carrière.»

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste
En quelques mots pour une amie: cette écriture est comme un torrent dévalant la montagne.

lundi 24 octobre 2016

Station Eleven

Station Eleven, par Emily St. John Mandel, Rivages, 480 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Dans un monde où la civilisation s’est effondrée suite à une pandémie foudroyante, une troupe d’acteurs et de musiciens nomadise entre de petites communautés de survivants pour leur jouer du Shakespeare. Un répertoire qui en est venu à représenter l’espoir et l’humanité au milieu de la désolation.
Le roman événement de la rentrée littéraire, finaliste du National Book Award aux Etats-Unis, qui fera date dans l'histoire de la littérature d'anticipation.

500 000 exemplaires vendus en Amérique du Nord, 150 000 dans les îles Britanniques.

« Profondément mélancolique, mais magnifiquement écrit, et merveilleusement élégiaque. » George R. R. Martin

 « Mandel est capable de faire ressentir l’intense émotion d’existences fauchées par une époque terrible. » The New York Times

Ma cote d'amour: *****Très enthousiaste

En quelques mots pour une amie: prenante et bien ficelée

samedi 22 octobre 2016

Lucie ou la vocation

Lucie ou la vocation, par Maëlle Guillaud, éditions Héloïse d'Ormesson, 199 pages

Lucie est amoureuse. Éperdument. Mais pour imposer celui qu’elle a choisi, elle va devoir se battre. Ne pas céder face aux larmes de sa mère, à l'incompréhension de sa grand-mère, et à la colère de Juliette, sa meilleure amie. Malgré les humiliations quotidiennes, les renoncements, l'isolement et l’ascèse. Elle résiste et rêve d'absolu. Un jour pourtant, le sacrifice qu'elle a durement payé est violemment ébranlé par la découverte d’un secret. S'est-elle fourvoyée ou est-elle victime d’une manipulation?

Avec une sensibilité et une justesse infinie, L. ou la vocation nous entraîne dans les coulisses d'un monde fermé, soumis aux règles impénétrables d’une congrégation vouée au divin. Subtilement le roman dévoile ce processus d’abnégation jusqu’à ce que le doute s’immisce. Une histoire en étroite résonance avec nos problématiques sociétales, et qui permet peut-être de saisir avec plus d'acuité la violence que le sacrifice impose et surtout sa puissance à tout exiger de vous. Née en 1974, Maëlle Guillaud est éditrice. L. ou la vocation est son premier roman.

La première page, sur le site de l'éditeur:

La ville pullule de touristes aux tenues criardes et au regard de bête traquée. C’est à ça qu’on les reconnaît, à cette étrange crainte qui les habite, loin de leurs bases, se dit Lucie. La jeune femme gravit les marches d’un pas léger. Elle emprunte la ruelle qui contourne la basilique. Au bout, une grille s’ouvre sur une cour pavée nimbée de lumière. Depuis plusieurs mois, elle vient ici en secret avec Mathilde. Son amie est différente des autres élèves de la khâgne. Elle a tout vu, tout vécu, même la rue. Et à dix-neuf ans à peine, elle a étudié la théologie. Mathilde se glisse dans d’autres sphères, quand Lucie cherche encore quel sens donner à sa vie. Longtemps, elle a rêvé de passion fusionnelle et de brillante carrière, comme celle de son père. Depuis peu, elle n’a que des doutes. Lucie pousse la porte. Ici, elle est à l’abri du bruit et de la poussière de la rue. Ici, l’amour l’enivre, même si elle ignore les effets de l’ivresse. Elle est portée par une force plus grande qu’elle, douce et enveloppante. Quand elle en a parlé à Mathilde, cette dernière a souri. Il suffit, d’après Mathilde, d’accepter que cette vague d’amour vous submerge. Lucie aperçoit son amie, les cheveux bruns tirés en queue-de-cheval serrée, qui est assise un peu plus loin. Elle la rejoint et lui serre discrètement le bras en saluant d’un sourire les femmes qui l’entourent. Toutes ferment les yeux. Autour d’elle, tout n’est qu’amour. À cet instant, elle est sereine.

Ma cote d'amour: ***** J'aime
En un mot pour une amie: glaçant/grinçant

samedi 15 octobre 2016

Un dangereux plaisir

Un dangereux plaisir, par François Vallejo, Viviane Hamy, 320 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

À l’origine d’un roman, il y a toujours pour moi un croisement secret entre quelques détails de ma vie la plus intime, le goût du mythe le plus universel et la traversée du temps historique. Pour Un dangereux plaisir, où l’on mange et cuisine à tout va, l’affaire personnelle touche à l’enfance : j’ai été un de ces enfants pour qui la nourriture a longtemps été problématique ; une tarte aux fraises surgie dans la main d’une inconnue me révèle le plaisir de dévorer : la scène fondatrice se retrouve dans le livre, elle est vraie. Plus tard, une tante m’initie à l’art du fumet de poisson et fait de moi un amateur de préparations culinaires à la fois ordonnées et fantaisistesFrançois Vallejo
En dépit de la nourriture que ses parents lui imposent et qu’il rejette avec constance, Élie Élian s’attarde à l’arrière du restaurant qui s’est ouvert dans son quartier. Les gestes qu’il observe, les effluves dont il se délecte sont une révélation : il sera chef-cuisinier. Son passage dans l’établissement de la veuve Maudor sera déterminant. Elle l’initie à l’amour fou et lui offre d’exercer son incroyable génie culinaire. Puis ses errances dans un Paris en proie aux émeutes le mèneront jusqu’au Trapèze, le restaurant où son destin de magicien des sens, des goûts et des saveurs s’accomplira.
Après Ouest – finaliste du Goncourt 2006, et lauréat du prix du Livre Inter 2007 –, Métamorphoses etFleur et Sang, l’écrivain continue, comme son personnage, à attraper la vie qui passe, « mais avec délicatesse », et à se réinventer en toute originalité.

Ma cote d'amour: ***** J'aime
En un mot pour une amie: écriture délicieuse

jeudi 13 octobre 2016

One lovely blog award

Pour répondre à l'invitation de Marie-Claude du blog Hop! Sous la couette, blog que je suis assidûment chaque jour, et qui me réjouit de ses trouvailles littéraires Outre-Atlantique, voici un post qui détonne dans ce blog utilisé habituellement comme répertoire de mes lectures.
De quoi s'agit-il?
De ça:
Les règles: 
1) Dire merci à celle qui nous passe le relais! (Oh, mais c'est dans mon livre sur la politesse, ça; je ne l'aurais oublié pour rien au monde!!!) Merci qui? Merci Marie-Claude!!!
2) Énoncer les règles. (Qui a déjà monté un meuble suédois comprend à quoi servent les règles... )
3) Apposer l’illustration de l'award. (Voir plus haut.)
4) Ecrire 7 faits sur mwouah, de façon très libre. (Oi, pourvu que je ne m'emmêle pas les pinceaux... Bon ben là, c'est pas gagné!)
5) Passer le relais. (Ah, ah, ça fait moins rire, d'un coup!)

Je me lance ----->
1. Plus jeune, je voulais être Marguerite Duras. Folie des grandeurs ? Non, naïveté sans fond ! J'avais 16 ans et je venais de lire L'amant. Une révélation. Pour moi, rien ne pouvait surpasser ce chef-d'oeuvre. J'avais l'impression d'avoir lu la vérité, d'avoir enfin compris quelque chose à la vie. En dehors de cette voie, point de salut! Il fallait donc faire du Marguerite Duras!!! CQFD.
2. J'ai étudié à l'université de Berlin le commerce international, une période de ma vie que j'ai adorée, car j'ai connu la chute du mur et la réunification. Là, c'est moi qui casse le mur!!!
3. Ma première voiture était une coccinelle de 1961 bleu ciel, achetée en plein hiver à Berlin. Pas de désembuage, pas de jauge à essence, rien. Au secours! Mais je suis toujours là pour en parler. ;-)
4. Quand j'ai reçu mon premier appel d'éditeur, c'était pour Une chose incroyable, exceptionnelle, extraordinaire. L'éditeur en question se nommait Paul Fustier et était à la tête de l'éditorial de Circonflexe. Il était 13h20; mes filles et moi nous apprêtions à nous rendre à l'école. Elles étaient fin prêtes, sur le seuil de notre maison, me pressant de mettre fin à la conversation. Mais moi, je n'osais pas: j'étais à la fois tétanisée et excitée comme une puce!!! Quand j'ai enfin raccroché, inutile de dire que tout le quartier a été au courant tant j'exultais - et que la grille de l'école était fermée depuis un bon quart d'heure!
5. J'ai commencé très doucement, à pas comptés, dans le monde de l'édition jeunesse. Un album par an, je trouvais que c'était déjà pas mal. J'attendais qu'une bonne idée me visite. Je pouvais donc attendre longtemps!
6. J'ai longtemps eu un sentiment d'illégitimité - je n'avais pas fait les bonnes études!!! Et puis tout a basculé à la suite de deux événements: un grave accident domestique il y a 5 ans - j'ai dévalé mes escaliers, enfoncement thoracique et traumatisme crânien. L'immobilité forcée m'a donné le temps de réfléchir à ce que je voulais devenir. Puis la rencontre avec Anne Loyer et Ingrid Chabbert lors d'un salon. Toutes deux auteurs jeunesse, elles m'ont ouvert les yeux sur les possibilités du métier, et je me suis mise au travail avec plus de rigueur et d'enthousiasme.
7. Je rêve d'écrire un roman fantastique... Mais je n'ai pas encore trouvé le temps! 

Et comme je suis une petite curieuse, je passe le relais à:

Sentez-vous libres de répondre ou pas! Je vous aimerai pareil dans les deux cas. :-)

Paradis noirs

Paradis noirs, par Pierre Jourde, Folio, 288 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Cette silhouette fantomatique, aperçue sur le quai d'une gare, est-ce bien celle de François, l'ami de jeunesse rencontré dans une école religieuse de Clermont et disparu depuis vingt ans? À partir de cette vision fugitive, la mémoire se met en marche. Qui était véritablement François? Les souvenirs de l'enfance et de l'adolescence affluent, dessinant une personnalité déchirée, contradictoire, fascinante. Était-il ce garçon cruel, machiavélique, qui a poussé ses camarades à commettre un acte dont la barbarie les hante encore? Était-il cet enfant solitaire élevé par une aïeule paysanne dans une maison noire dont les images l'obsèdent? Paradis noirs est un roman sur le poids de la mémoire et de la culpabilité, sur les inguérissables blessures de l'enfance.

Ma cote d'amour: ***** Bibliothèque idéale
En un mot pour une amie: Poignant

samedi 8 octobre 2016

Éclipses japonaises

Éclipses japonaises, par Eric Faye, Seuil, 240 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

En 1966, un GI américain s'évapore lors d’une patrouille dans la zone démilitarisée, entre les deux Corées.
À la fin des années 1970, sur les côtes japonaises, des hommes et des femmes, de tous âges et de tous milieux, se volatilisent. Parmi eux, une collégienne qui rentrait de son cours de badminton, un archéologue qui s'apprêtait à poster sa thèse, une future infirmière qui voulait s'acheter une glace. « Cachés par les dieux », ainsi qualifie-t-on en japonais ces disparus qui ne laissent aucune trace, pas un indice, et qui mettent en échec les enquêteurs.
En 1987, le vol 858 de la Korean Air explose en plein vol. Une des terroristes, descendue de l'avion lors d'une escale, est arrêtée. Elle s'exprime dans un japonais parfait. Pourtant, la police finit par identifier une espionne venue tout droit de Corée du Nord.
Longtemps plus tard, le lien entre ces affaires remontera à la surface, les résolvant du même coup. Par la grâce de la fiction, Éric Faye saisit l'imaginaire et la vie secrète de ces destins dévorés par un pays impénétrable et un régime ultra autoritaire.
Né en 1963, Éric Faye est l'auteur de romans, récits de voyages, essais et nouvelles. En 2010, il reçoit le Grand Prix du roman de l'Académie française pour Nagasaki, traduit dans une vingtaine de langues. En 2012, il est lauréat de la Villa Kujoyama à Ky?to, une expérience transcrite dans un journal, Malgré Fukushima.

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste
En un mot pour une amie: hallucinant

lundi 3 octobre 2016

Sang-de-lune

Sang-de-lune, par Charlotte Bousquet, Gluf Stream éditeur, collection Electrogène, 312 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:
Gia vit dans la peur. Celle des hommes mais aussi celle d’être déclarée souillée par les Ténèbres et risquer la lapidation.

Mais c’est la crainte de voir sa soeur bannie ou pire condamnée qui va la pousser à fuir avec elle dans l’espoir d’échapper à cette vie de femme totalement soumise, sans droit ni liberté.

La crainte de croiser la horde connue pour sa violence ou encore les noctes, ces êtres rejetés dans les bas fonds à l’extérieur de la cité, ne suffisent plus à la maintenir sous une pression dont le seul échappatoire semble être la mort.

Mais la liberté est-elle facile à conquérir après tant d’années de réclusion et d’oppression ?

Un excellent roman qui met en scène une société où les femmes sont réduites à des objets impures et jetables qui n’est pas sans évoquer celle prônée par les islamistes.

Mais au-delà de cette dimension d’actualité, l’auteur élargit notre réflexion à celle des libertés. L’éducation semble au centre de sa vigilance avec la question du rôle central des familles et de la mère.

La seconde partie du récit nous lance dans l’aventure et la survie, à la recherche d’un dernier espoir. Mais est-il encore possible de briser les chaînes  ?


Ma cote d'amour:  ***** J'aime

mercredi 21 septembre 2016

Théa pour l'éternité

Théa pour l'éternité, par Florence Hinckel, Syros, collection Soon, 224 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Théa est secrètement amoureuse de Théo, son voisin et meilleur ami d’enfance, qui lui préfère la pom-pom girl du lycée. Théa vit seule avec sa mère, une ancienne présentatrice de télévision obnubilée par le souci de paraître jeune. Théa a l’impression que le temps passe trop vite et que les promesses de l’enfance sont déjà loin. Alors, quand le professeur Jones lui propose d’être le plus jeune cobaye d'un programme visant à stopper le vieillissement, Théa se dit que c’est une chance unique qui s’offre à elle.
Un rêve qui fascine depuis toujours l’être humain : accéder à la jeunesse éternelle. Le destin hors normes d'une héroïne qui a franchi la limite interdite. Un roman déroutant d'une évidente actualité.

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste

dimanche 18 septembre 2016

Songe à la douceur

Songe à la douceur, par Clémentine Beauvais, Sarbacane, 240 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c’est l’été, et il n’a rien d’autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant, et plein d’ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse de lui, et lui, semblerait-il… aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s’est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s’aperçoit, maintenant, qu’il la lui faut absolument. Mais est-ce qu’elle veut encore de lui ? Songe à la douceur , c’est l’histoire de ces deux histoires d’un amour absolu et déphasé – l’un adolescent, l’autre jeune adulte – et de ce que dix ans à ce moment-là d’une vie peuvent changer. Une double histoire d’amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaikovsky – et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.

Ma cote d'amour: *****J'aime

lundi 12 septembre 2016

La maison dans laquelle

La maison dans la quelle, par Mariam Petrosyan, Monsieur Toussaint Louverture, 960 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Dans la Maison, vous allez perdre vos repères, votre nom et votre vie d’avant. Dans la Maison, vous vous ferez des amis, vous vous ferez des ennemis. Dans la Maison, vous mènerez des combats, vous perdrez des guerres. Dans la Maison, vous connaîtrez l’amour, vous connaîtrez la peur, vous découvrirez des endroits dont vous ne soupçonniez pas l’existence, et même quand vous serez seul, ce ne sera jamais vraiment le cas. Dans la Maison, aucun mur ne peut vous arrêter, le temps ne s’écoule pas toujours comme il le devrait, et la Loi y est impitoyable. Dans la Maison, vous atteindrez vos dix-huit ans transformé à jamais et effrayé à l’idée de devoir la quitter.
Ensorcelante évocation de l’enfance et de l’adolescence, La Maison dans laquelle est un chant d’amour fantastique à cet âge ingrat et bienheureux, à ses exaltations et ses tragédies, au sentiment de frustration et de toute-puissance qui le traverse. Mariam Petrosyan a réussi à créer un univers bariolé, vivant et poétique, pétri de cette nostalgie et de cet émerveillement que nous avons tous au fond de nous et qui fait que, parfois, nous refusons de grandir et d’affronter la brutalité du monde qu’on appelle la réalité.
À 18 ans, Mariam Petrosyan (née en 1969 à Erevan) ébauche les personnages qui deviendront les héros d’un livre qu’elle mettra plus d’une dizaine d’années à écrire, sans jamais chercher à le faire publier : La Maison dans laquelle. Dans les années 1990, elle finit par laisser un exemplaire du manuscrit à des amis. Quinze ans plus tard, après être passé de lecteurs en lecteurs, celui-ci tombe entre les mains d’un éditeur, qui y jette un œil poli avant de le dévorer en quelques jours. Dès sa sortie, en 2009, le livre est lauréat de nombreux prix, et devient un best-seller intergénérationnel et international (250 000 exemplaires vendus en Russie, traductions en italien, polonais, danois, letton, macédonien, norvégien, espagnol et hongrois), dont la communauté de fans ne cesse de grandir. Mariam Petrosyan est aujourd’hui considérée (bien qu’elle soit toujours arménienne) comme l’une des écrivaines russes les plus novatrices. La Maison dans laquelle est son seul roman. Selon ses propres dires, elle ne l’a pas écrit ; elle y a vécu.
. . . .
« On se trouve vraiment devant un livre rare,
un de ceux qui arrivent dans les librairies
seulement une fois tous les dix ans. » — GQ
« Ces mille pages sont imprégnées
d’un charme puissant qui attire avec la force
de gravité d’un trou noir. » — Balcanica
« La composition de ce livre est,
à l’instar de l’architecture de la Maison
elle-même, antique, décrépite, mais assez fascinante
pour transformer toute personne qui pénétrera
dans son champ d’action. »  — GZT.RU

« On songe à une sorte de grand roman russe
revu et corrigé par un Stephen King mélancolique.
Laissez-vous dérouter !»
— Lire
« La Maison dans laquelle est un de ces livres-mondes
où l'on s'enfonce, où l'on se perd mais c'est précisément
en laissant vivre et divaguer des adolescents marginaux,
malmenés par le sort, que Mariam Petrosyan
réussit à capturer l'essence de cet âge intense,
furieux, propice aux sentiments et aux rêves excessifs,
parfait pour la littérature. »
— Le Monde
« Le pouvoir d’envoûtement du roman tient
à ses personnages semi-opaques, à son imagination surréelle,
et surtout à son esthétique. Elle a le don de faire de
ses personnages des amis qu’on souhaite retrouver chaque jour,
et c’est pourquoi il s’agit sans aucun doute d’un libre culte,
livre capable de générer des identifications,
des contaminations, en somme du désir. »
— Revue Hippocampe
« Un roman océan. »
— Elle
« Par son ton, sa richesse, sa profondeur,
La Maison dans laquelle rappelle que des lecteurs
adultes, ça n’existe pas, et que nous sommes tous des
adolescents, fragiles et blessés, doués du verbe qui
métamorphose, et sauteurs perpétuels d ’un
univers à l’autre. Franchissons au plus
vite le seuil de cette Maison ! »
— Bifrost
« Quel charme distillent ces quelques mille pages
enchantées et très noires, hypnotiques ! »
— Télérama
« Ébouriffant roman-monde qui appartient à la
famille des miraculés. »
— Le Magazine Littéraire
« Rarement, la brûlure de l’adolescence
aura été relatée avec un tel sens du merveilleux
et de l’effroi. On sort de ce vertigineux périple
comme les héros quittent l’enfance :
secoué et à regret.»
— Le Point
« La narration est aussi habile que les personnages
sont naïfs et attachants : le pouvoir d’envoûtement
du livre tient à ce mariage réussi. »
— Philosophie Magazine
« C’est dans ce labyrinthe aussi cauchemardesque que merveilleux que l’on suit les pérégrinations de Fumeur, l'Aveugle, Tabaqui, Larry et tant d'autres, qui constituent un vertigineux roman d'apprentissage, entre réalisme cru et onirisme outrancier, qui doit autant aux grands romans russes qu’à Lewis Carroll – difficile de ne pas songer aux aventures d’Harry Potter, aussi. Impossible de ne pas se perdre (avec quel plaisir!) dans les dédales de ce monde. Alors, tentez l'aventure. »
Technikart
« Je vous conseille de lire La Maison dans laquelle, c’est une brique de presque mille pages, une lecture ardue et abondante, mais le chemin y est clair et lumineux, et vous en ressortirez dévastés... mais définitivement plus heureux. »
— La Dimension Fantastique
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« La puissance du livre de Mariam Petrosyan tient à l'effet d'incertitude, pour le lecteur, entre le sentiment de découvrir une oeuvre littéraire adulte, sur un microcosme désolé, où des personnages parlent et s'inventent des mythologies, pour combler le vide horrible du monde, qui tient de Beckett, de Faulkner, de Cormac McCarthy, des Strougatski, et l'impression de tenir un classique du conte initiatique pour adolescents, mâtiné de culture punk (les Rats) et gothique (les Oiseaux), entre Akira et Buffy, la Maison évoquant à la fois Gormenghast et un Poudlard abandonné. La référence à Sa majesté des Mouches surgira inévitablement, même si elle est trompeuse à mon sens: ce n'est pas une allégorie sur la cruauté enfantine et adolescente, mais sur la peur adolescente de la cruauté supérieure du dehors, du monde extérieur, du monde normal.» — Tristan Garcia
« Il y a plein d'autres trucs dingues, ici. L'adolescence est une maison, un labyrinthe, le théâtre de célébrations terrifiantes et grandioses. Mais on ne le comprend que lorsqu'on la quitte. Lorsque le temps commence à nous glisser des mains et que la “réalité” devient l'outil d'oppression ultime. Livre-monde radical, animé d'une étrangeté toute organique, La Maison dans laquelle échappe aux résumés, aux classifications et aux analyses. Il parle de tout, il accueille tout – l'aliénation, l'incertitude, le corps immense et boiteux de la jeunesse –, il vous accueille vous : c'est un refuge, un monstre, le bréviaire brûlant, des années Poutine, l'un de ces romans rarissimes capables de vous sauver de vous-même. » — Fabrice Colin
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Ma cote d'amour:  abandon (pas le temps actuellement de me concentrer sur 960 pages d'aventures)

mercredi 31 août 2016

La vérité sur l'affaire Harry Quebert

La vérité sur l'affaire Harry Quebert, par Joël Dicker, édition de Fallois / L'âge d'homme,  670 pages

A New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente: il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui: son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements: l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions: Qui a tué Nola Kellergan? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975? Et comment écrit-on un roman à succès?Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias.Joël Dicker est né à Genève en 1985. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est son deuxième roman. Il a obtenu successivement en 2012 le Prix de la Vocation Bleustein-Blanchet, le Grand Prix du Roman de l’Académie française et le 25e Prix Goncourt des Lycéens. À New York, au printemps 2008, alors que l’Amérique bruisse des prémices de l’élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à succès, est dans la tourmente : il est incapable d’écrire le nouveau roman qu’il doit remettre à son éditeur d’ici quelques mois.Le délai est près d’expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et ancien professeur d’université, Harry Quebert, l’un des écrivains les plus respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il aurait eu une liaison.Convaincu de l’innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les événements : l’enquête s’enfonce et il fait l’objet de menaces. Pour innocenter Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s’est-il passé dans le New Hampshire à l’été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?Sous ses airs de thriller à l’américaine, La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est une réflexion sur l’Amérique, sur les travers de la société moderne, sur la littérature, sur la justice et sur les médias. Joël Dicker est né à Genève en 1985. La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert est son deuxième roman. Il y dépeint une Amérique qu’il connaît bien pour y avoir beaucoup voyagé et longuement séjourné.

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste

samedi 27 août 2016

Shadow, les yeux de la nuit

Shadow, les yeux de la nuit, de Claude Merle, éditions Bulles de savon, 300 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Léo Langlois n’ est pas un adolescent comme les autres. Surdoué, il peut voir ce qui reste invisible pour la plupart des gens, en particulier les enquêteurs de la police. Ce don extraordinaire fait de lui un génial détective. Qu’ est-ce qui le différencie des autres ? Léo est aveugle. Loin d’ être un handicap, sa cécité développe sa perception dans tous les domaines et lui permet de résoudre les énigmes les plus indéchiffrables.
…. 1 ….
Le père de Léo, Julien Langlois, a disparu depuis six ans. Soldat d’ élite ? Agent secret ? Aventurier ? Le personnage est complexe, haï par certains, admiré par d’ autres. On le dit mort dans des circonstances mystérieuses. Persuadé que son père est vivant, Léo se met à sa recherche avec l’ aide d’ un jeune lieutenant, Laurent Halphen. Donnant donnant : Laurent recherche le père disparu et Léo, dans l’ ombre, assiste le policier dans ses enquêtes les plus difficiles, avec la complicité d’ une bande de durs au grand cœur, souvent en marge de la loi. Ainsi commence le premier épisode des aventures de Léo, entre policier et fantastique.

Ma cote d'amour: ***** J'aime

vendredi 26 août 2016

La Marque

La Marque, par Anne Loyer, éditions Bulles de Savon, 340 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Dans un monde où le réchauffement climatique a imposé sa loi, la terre a été dévorée par le soleil. La vie s’ est organisée autour de Kyos, cité-oasis qui possède et distribue l’ eau, denrée essentielle en ce désert sans fin. Pour en bénéficier, encore faut-il avoir un enfant marqué.
La Marque brille au front de Sika. Elle vient d’ avoir quinze ans et elle sait qu’ elle doit rejoindre Kyos pour permettre aux siens de survivre. Mais sa rencontre avec Rey, qui a refusé d’ obéir au diktat de la cité-oasis, va lui ouvrir les yeux. Pourront-ils, ensemble, échapper à l’ emprise de Kyos ?
Anne Loyer nous plonge dans un roman d’anticipation hallucinant, où le bien et le mal s’affrontent dans une terrible lutte.
Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste
En un mot à une amie: Addictif

mardi 23 août 2016

Sauveur et fils, saison 1

Sauveur et fils, saison 1, Marie-Aude Murail, L'école des loisirs, collection Médium

Ce qu'en dit l'éditeur:

Quand on s’appelle Sauveur, comment ne pas se sentir prédisposé à sauver le monde entier ? Sauveur Saint-Yves, 1,90 mètre pour 80 kg de muscles, voudrait tirer d’affaire Margaux Carré, 14 ans, qui se taillade les bras, Ella Kuypens, 12 ans, qui s’évanouit de frayeur devant sa prof de latin, Cyrille Courtois, 9 ans, qui fait encore pipi au lit, Gabin Poupard, 16 ans, qui joue toute la nuit à World of Warcraft et ne va plus en cours le matin, les trois soeurs Augagneur, 5, 14 et 16 ans, dont la mère vient de se remettre en ménage avec une jeune femme…
Sauveur Saint-Yves est psychologue clinicien.
Mais à toujours s’occuper des problèmes des autres, Sauveur oublie le sien. Pourquoi ne peut-il pas parler à son fils Lazare, 8 ans, de sa maman morte dans un accident ? Pourquoi ne lui a-t-il jamais montré la photo de son mariage ? Et pourquoi y a-t-il un hamster sur la couverture ?

Ma cote d'amour: ***** Très enthousiaste