lundi 31 décembre 2018

La violence en embuscade

La violence en embuscade, Dror Mishani, Points, 384 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Hanté par ses erreurs passées, le commandant Avraham doit démêler une étrange affaire. Une bombe factice a été retrouvée près d'une crèche de Holon, dans la banlieue de Tel-Aviv. Les suspects ne manquent pas : exécrable, la directrice a été accusée par des parents de maltraitance envers leurs enfants. Haïm, entre autres, qui élève seul ses deux fils et a un comportement si bizarre. Avraham pourra-t-il faire de nouveau confiance à son intuition ? « Un ton original pour du suspense garanti. » Laure Adler, « Hors-Champs » - France Culture Par le lauréat du Prix du Meilleur Polar 2015 Traduit de l'hébreu par Laurence Sendrowicz
Universitaire spécialisé dans l'histoire du roman policier et fin connaisseur de la littérature française du XIXe siècle, Dror Mishani, incarne le renouveau du polar israélien. Il vit à Tel-Aviv.

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Impossible de le lâcher!

Indian Creek

Indian Creek, Pete Fromm, Gallmeister, 256 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:
Le garde commença à parler de bois à brûler. Je hochais la tête sans arrêt, comme si j'avais abattu des forêts entières avant de le rencontrer.
— Il te faudra sans doute sept cordes de bois, m'expliqua-t-il. Fais attention à ça. Tu dois t'en constituer toute une réserve avant que la neige n'immobilise ton camion.
Je ne voulais pas poser cette question, mais comme cela semblait important, je me lançai :
— Heu... C'est quoi, une corde de bois ? 
Ainsi débute le long hiver que Pete Fromm s'apprête à vivre seul au cœur des montagnes Rocheuses, et dont il nous livre ici un témoignage drôle et sincère, véritable hymne aux grands espaces sauvages.


Ma cote d'amour: ***** Bibliothèque idéale
Commentaire spontané: Quelle claque! Cette année de lecture finit en beauté.

dimanche 23 décembre 2018

Siegfried, une idylle noire

Siegfried, une idylle noire, Harry Mulisch, Folio, 288 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Comment appréhender Hitler ? La fiction seule peut-elle nous aider à comprendre cette énigme du mal absolu, comme l'affirme le grand romancier Rudolf Herter lors d'une interview à la télévision autrichienne ? Quand Julia et Ullrich Falk le contactent, après avoir entendu ses propos, et lui révèlent qu'ils ont élevé le fils du Führer et d'Eva Braun, ses convictions vacillent. Car les Falk ont été domestiques au Berghof, le refuge bavarois de Hitler, et lui font le récit non seulement de la vie quotidienne dans l'entourage de Hitler, mais surtout des circonstances dans lesquelles ils se sont attachés au petit Siegfried, jusqu'à ce qu'un ordre venu de Berlin leur demande l'inimaginable. Ce lourd secret qu'ils ont gardé toute leur vie, ils le confient maintenant à Herter. Complètement abasourdi, entre fiction et réalité, ce dernier cherche une réponse...
Siegfried est un roman audacieux, haletant et romanesque, tout en portant la marque de cette interrogation philosophique sur l'Histoire et les origines du mal qui traverse toute l'œuvre de Mulisch. L'originalité du propos appuyée sur une érudition peu commune et un talent de conteur exceptionnel, tout cela fait de Siegfried un vrai coup de maître.

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Complètement emportée par l'histoire.

Idaho Winter

Idaho Winter, Tony Burgess, Les Allusifs, 152 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Avec Idaho Winter, Tony Burgess, l’une des voix les plus singulières de la littérature canadienne contemporaine, repousse encore une fois les limites et n’accorde au lecteur aucune tranquillité d’esprit. Ce livre est en réalité un court roman sur un court roman qui a vite fait de dérailler lorsque son protagoniste décide de renverser le tyran (l’auteur) qui n’a eu de cesse de le tourmenter. Sans raison apparente, le « pauvre et pathétique Idaho Winter » est haï par l’ensemble de la petite communauté semi-rurale dans laquelle il vit : son père l’oblige à se nourrir d’animaux morts grouillants de vers pour déjeuner, on lui intime de traverser la rue quand les voitures roulent à tombeau ouvert, et les élèves et les enseignants de son école se liguent contre pour lui faire cruellement payer son existence. Un espoir pointe à l’horizon lorsqu’il fait la rencontre de Madison, qui compatit à ses malheurs et lui apporte un certain réconfort. Mais la jeune fille est la proie des chiens lâchés aux trousses d’Idaho. À ce point du récit, tout bascule. Le souffre-douleur découvre que ses tourments résultent de l’imagination cruelle d’un auteur. Fort de ce savoir, Idaho parvient à enfermer l’écrivain dans un placard et à s’enfuir, assuré qu’il peut désormais, grâce à sa propre imagination, faire prendre à son destin une tout autre direction. Lorsque l’auteur réussit finalement à se libérer, il constate l’ampleur des dégâts occasionnés au roman par Idaho et se met en quête d’une solution pour remettre le récit sur les rails.


Ma cote d'amour: **** J'aime
Commentaire spontané: Des réflexions très atypiques - et plutôt perturbantes quand on est soi-même auteur! - sur la responsabilité de l'écrivain vis-à-vis de ses personnages. Un livre qu'on ne lâche pas, bien que la fin m'ait paru difficile à suivre. Oui, j'avoue, il a fallu que je m'accroche dans les toutes dernières pages, ce que j'ai fait: le début m'avait tellement éblouie.

mercredi 19 décembre 2018

Trois fois la fin du monde

Trois fois la fin du monde, Sophie Divry, Noir sur Blanc, 240 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Après un braquage avec son frère qui se termine mal, Joseph Kamal est jeté en prison. Gardes et détenus rivalisent de brutalité, le jeune homme doit courber la tête et s’adapter. Il voudrait que ce cauchemar s’arrête. Une explosion nucléaire lui permet d’échapper à cet enfer. Joseph se cache dans la zone interdite. Poussé par un désir de solitude absolue, il s’installe dans une ferme désertée. Là, le temps s’arrête, il se construit une nouvelle vie avec un mouton et un chat, au cœur d’une nature qui le fascine.

Trois fois la fin du monde est une expérience de pensée, une ode envoûtante à la nature, l’histoire revisitée d’un Robinson Crusoé plongé jusqu’à la folie dans son îlot mental. Une force poétique remarquable, une tension permanente et une justesse psychologique saisissante rendent ce roman crépusculaire impressionnant de maîtrise.

« Au bout d’un temps infini, le greffier dit que c’est bon, tout est en règle, que la fouille est terminée. Il ôte ses gants et les jette avec répugnance dans une corbeille. Je peux enfin cacher ma nudité. Mais je ne rhabille plus le même homme qu’une heure auparavant. »

Ma cote d'amour: **** J'aime
Commentaire spontané: Habituellement, je n'aime pas trop le style "parlé relâché" qui court tout le long d'un texte (même quand ça sert efficacement l'histoire), mais là j'avoue que j'ai passé outre. C'est fort.

lundi 17 décembre 2018

Histoire d'une vie

Histoire d'une vie, Aharon Appelfeld, Points, 224 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

L'auteur nous livre des fragments qui sont autant de clefs pour la compréhension de son ouvre : souvenirs de sa petite enfance à Czernowitz, en Bucovine. Portraits de ses parents, des juifs assimilés, et de ses grands-parents. Scènes brèves, visions arrachées au cauchemar de l'extermination. Puis les années d'errance, l'arrivée en Palestine, et le début de ce qui soutiendra désormais son travail : le silence, la contemplation, l'invention d'une langue.
Né en 1932 en Bukovine, Aharon Appelfeld a été déporté en 1940 dans un camp de concentration, en Ukraine, d'où il s'est évadé quelques mois plus tard. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages qui lui ont valu une réputation internationale et le prix Nelly-Sachs en 2005. Ses romans Histoire d'une vie (prix Médicis étranger 2004), L'Amour, soudain, L'Immortel Bartfuss, Le Temps des prodiges et Tsili sont disponibles chez Points.

Ma cote d'amour: ***** Bibliothèque idéale
Commentaire spontané: Un livre qui m'accompagnera durablement, et qui m'a donné des clés pour avancer.

dimanche 16 décembre 2018

La dernière fois que j'ai rencontré Dieu

La dernière fois que j'ai rencontré Dieu, Franz-Olivier Giesbert, Gallimard, 192 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Captifs

Captifs, Lenia Major, Samir, 165 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

UNE CAGOULE SUR LA TÊTE. LE COFFRE D'UNE VOITURE. NOIR, PEUR. NON ! C'est tout ce que j'ai eu le temps de ressentir quand mes doigts ont effleuré le chouchou que je voulais simplement ramasser. Je m'appelle Sean, j'ai 13 ans et j'ai le don de Souvenance, qui me donne la capacité de lire le passé des objets et des gens, rien qu'en les touchant : une véritable malédiction qui m'isole de tout et de tous. Mais à qui appartient ce chouchou qui m'a plongé dans un kidnapping ? Apparemment à Sylvia, 13 ans aussi et fille du futur patron de ma mère...

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Une intrigue bien ficelée qui bénéficie d'une belle écriture. Addictif!

mercredi 12 décembre 2018

Le sourire de la guerre

Le sourire de la guerre, Sylvie Baussier, Oskar éditeur,  collection Court Métrage, 80 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Présentation En 1920, Drebica, un petit village juif se retrouve du jour au lendemain coupé en deux : la Pologne s'est arrogé un côté de la rue, et la Russie, l'autre. Icek et Moshe sont désormais séparés de Lev, leur meilleur ami, par une frontière mortelle. Si on force ces jeunes gens à s'enrôler dans des armées ennemies, ils risquent de s'entretuer ! Pour éviter cette atrocité, Icek va faire en sorte d'être refusé comme soldat. Comment va-t-il faire ? L'amitié le pousse à faire un terrible sacrifice. Car non, la guerre ne pourra pas se rire de lui. Présentation de l'auteur Sylvie Baussier vit à Évreux. Après un DEA en Littérature multimédia, elle devient éditrice pour des encyclopédies générales sur papier et cd-rom. Aujourd'hui, elle se consacre pleinement au travail d'écriture pour les enfants. Sylvie Baussier écrit de nombreux documentaires historiques et particulièrement sur des sujets de société et d'histoire ancienne, ainsi que des essais pour adolescents sur des thèmes forts comme le handicap ou la mort. Elle a déjà signé chez Oskar Henry Dunant et La course au pôle Sud : Amundsen et Scott et a signé plusieurs titres avec Pascale Perrier.

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané:  Voilà une guerre que je ne cesse de redécouvrir en ce moment! Personnages ultra touchants et grosse réflexion sur les aberrations de la guerre. A mettre entre toutes les mains.

dimanche 9 décembre 2018

La vie secrète des lutins aux grands chapeaux

La vie secrète des lutins aux grands chapeaux, Wojciech Widlak, illustrations par Pawel Pawlak, éditions Format, 42 pages

Ce qu'en l'éditeur:

Si tu en as marre d’être toujours pressé, si tu sens parfois que quelque chose t’échappe, si tu rêves de t’arrêter un instant, si tu doutes de l’amour, de l’amitié et de l’existence des lutins… alors ce livre est pour toi.
Dans cette histoire, l'univers du conte se confond avec le monde secret, intime, mais bien réel, de chacun d'entre nous. Les récits construits autour des lutins sont truffés d'allusions à la vraie vie, dévoilant nos comportements, nos traits de caractère, nos secrets.
Ce livre s'adresse à la fois aux petits, qui se laisseront emporter et séduire par ces histoires merveilleuses, et aux grands, aux adultes qui ne cessent de découvrir de nouvelles facettes de la vie, les plus joyeuses comme les plus nostalgiques.

Ma cote d'amour: ***** Bibliothèque idéale
Commentaire spontané: Une très belle découverte! Je suis retombée en enfance.

Les mots qui manquent

Les mots qui manquent, Anne Loyer, illustrations par Bobi+Bobi, A pas de loups, 64 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Un roman pour parler des émotions qui nous traversent.
Le papa de Linette a un accident, sa mère désemparée et ne trouvant pas les mots pour lui expliquer, la confie à son oncle Jacquot dit le Bargeot. Cet oncle un peu spécial tente de lui redonner le sourire alors que l’ami de celui-ci débarque à l’improviste. Linette comprend alors qu’on lui cache des choses et décide qu’il est temps de mettre des mots sur ses émotions et sur la vie qui se déroule à côté d’elle…


Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Un texte très original porté par une écriture vivante et imagée, bravo!

Frère de passage

Frère de passage, Arnaud Tiercelin, illustrations par Aude Brisson; collection les Kapoches, Kilowatt, 48 pages, parution le 08 février 2019

Ce qu'en dit l'éditeur:

Son père n’est plus en mesure de s’occuper de lui et Nino doit partir vivre dans une famille d’accueil, chez Éric, Sylvie et leur fils Antoine. Mais ce dernier ne voit pas d’un bon œil l’arrivée d’un inconnu sur son territoire. De son côté, Nino, inquiet, fait des cauchemars. Face à cette situation imposée par les adultes, les deux garçons vont devoir s’apprivoiser. Un texte émouvant et drôle, qui happe le lecteur dès les premières lignes. Au-delà d’un thème sensible, la rencontre entre ces deux enfants illustre notre capacité à nous adapter et à partager au quotidien.

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Un sujet pas facile à aborder, mais le défi est relevé avec brio grâce à la plume alerte d'Arnaud Tiercelin.

Les amours d'un fantôme en temps de guerre

Les amours d'un fantôme en temps de guerre, Nicolas de Crécy, Albin Michel, 216 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

** Prix Vendredi, prix national de littérature ado.**
Dans le monde des fantômes, une guerre impitoyable fait rage. Des spectres malfaisants, idéologues et criminels, ont pris le pouvoir.
Alors que la Résistance s'organise, un jeune fantôme, à la recherche de ses parents disparus, s'y enrôle avec espoir et conviction. Avant d'être impliqué dans une autre guerre, plus violente encore : celle des humains. Le hasard amène le jeune fantôme jusqu'à une maison étrange, où se cache une jeune fille. Il en tombe amoureux, voudrait lui déclarer sa flamme, alors que celle-ci ne se doute même pas de son existence.
Mais un soir elle disparaît...
Pour les jeunes lecteurs comme pour les adultes (à partir de 13 ans)

Ma cote d'amour: ***** bibliothèque idéale
Commentaire spontané: Un texte très fort mis en scène par des illustrations époustouflantes.

P'tits gangsters

P'tits gangsters, Anne Loyer, illustrations par Claire Gaudriot, A pas de loups, 52 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Le meilleur ami de Dino s’appelle Jo, et son rêve, c’est
d’être un gangster. Pas un voleur minable, non, un
homme avec de la classe, un homme qui en impose.
Pour se préparer à leur futur de hors-la-loi, les deux
garçons se lancent des défis et s’amusent à frôler le
danger de plus en plus près… jusqu’à la collision.
Alors que le vacarme retombe, Dino parviendra-t-il à
mieux comprendre son ami ?
Un texte sensible qui parle en douceur de transmission
et d’héritages lourds à porter.

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Encore une très belle histoire d'amitié inventée par Anne Loyer! Contexte et rebondissements inattendus, écriture sensible, écorchée à l'image de ses deux héros. Mention spéciale pour les illustrations, très réussies. Bravo pour ce bel ensemble!

samedi 8 décembre 2018

Monnaie de singe

Monnaie de singe, William Faulkner, GF Flammarion, 372 pages

Résumé:

Dans son premier roman, Monnaie de singe, paru aux Etats-Unis en 1926, William Faulkner règle son compte à la guerre : " Le Sexe et la Mort, porte d'entrée et porte de sortie du monde. Comme ils sont en nous inséparables ! Quand les instincts sexuels sont-ils plus aisément satisfaits qu'en temps de guerre, de famine, d'inondation, d'incendie ?
Pour Donald Mahon, jeune pilote de chasse pendant la guerre de 1914-1918, la bataille a été, comme pour Macbeth, gagnée et perdue.
Il est à la fois le héros et le soldat blessé à mort. Défiguré par une horrible blessure, victime du tir ennemi au-dessus d'Ypres, mais aussi d'une vision insoutenable, il perd progressivement la vue. Retrouver le souvenir de cette scène oubliée motivera la quête de Donald, le personnage immobile, paralysé dans son désir, autour duquel se tissent les passions.
La trame du récit mêle la guerre à l'amour et le passé retrouvé découvre d'autres combats inconscients, explore les causes de l'échec amoureux.
Ironique et implacable, l'écriture Faulknérienne mène l'enquête, aux lieux où forces du destin et forces du désir se déchaînent.

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Heureuse d'avoir lu ce monument de la littérature américaine. Beaux et complexes portraits de femmes  - et d'hommes! - enchevêtrées dans une société confrontée à de nombreux effondrements des valeurs dus à la guerre.

La toute petite librairie

La toute petite librairie, Adeline Ruel, Gulf Stream éditeur, 157 pages, sortie le 14 février 2019

4ème de couverture:

Augustin n'aime pas lire. Alors quand la nouvelle maîtresse de CM2 demande à la classe d'inventer une histoire, le garçon est dépité. Mais qui est réellement cette madame Pandora? Une dangereuse sorcière? Un monstre dévoreur... d'enfants? Et que cherche-t-elle en essayant désespérément de pénétrer dans la toute petite librairie tenue par la mère d'Augustin? le garçon et ses amis vont être entraînés dans une aventure qui dépassera tout ce qu'ils pouvaient imaginer.

Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: L'histoire va crescendo avec de beaux rebondissements jusqu'au final. Attention: page turner!