lundi 28 février 2022

Possession

 

Moka, L'école des loisirs, 192 pages

De quoi s'agit-il?

En achetant la plus belle maison du quartier, les Vendôme pensaient avoir fait une bonne affaire et s'étaient réjouis d'y emménager avec leurs trois enfants. Une nuit, le pire est arrivé. Leur fille Lucrèce s'est jetée du toit, sous les yeux de Malo son petit frère. Traumatisé, le garçon a passé deux mois en hôpital psychiatrique. Depuis son retour, Malo a l'impression que la maison lui joue des tours et s'en prend à lui. Ses affaires changent de place, les murs de sa chambre font des gargouillis, les poignées de porte disparaissent. Même ses parents deviennent bizarres et vivent de plus en plus confinés. Malo est persuadé que la maison dans laquelle sa famille vient d'emménager est malfaisante. Elle les a pris au piège. Un piège mortel...

Spontanément, je dirais…

Bien ficelé et addictif.

dimanche 20 février 2022

Le silence est d'or

 

Yonatan Sagiv, 432 pages, L'antilope

Traduit de l'hébreu par Jean-Luc Allouche

De quoi s'agit-il?

Dans ce deuxième volet des aventures policières d’Oded Hefer, le détective privé assume toujours sa vie de gay tel-avivien avec intelligence, humour et autodérision. Il fait pénétrer le lecteur dans un établissement pour personnes âgées avec tout ce que cela comporte de charge émotionnelle, dans un pays constitué de tant de gens venus d’ailleurs.

Spontanément, je dirais:

Hormis les enquêtes orchestrées par Dror Mishani, je ne lis quasiment pas de littérature policière.

La découverte de Secret de Polichinelle, le premier opus des aventures d'Oded Hefer, m'avait quelque peu déstabilisée, principalement à cause du style: abondance d'adjectifs, de superlatifs, de comparatifs - et bien d'autres réjouissances en if. Passé le moment de stupeur stylistique, je résumerais le livre ainsi: jouissif !

Aussi ai-je été heureuse de replonger dans ce marathon de mots, avec ses personnages interlopes et ses situations improbables, à la suite d'Oded Hefer, détective haut en couleur, et pour dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, j'ai encore plus apprécié ce deuxième volet. La forme, j'y reviens, est brillante - le traducteur ne l'est pas moins ! - et le fond, une sacrée claque. Mais chut !... Le silence est d'or et je ne peux que vous encourager à découvrir ce qui se trame par vous-mêmes.