dimanche 3 février 2019

Sérotonine

Sérotonine, Michel Houellebecq, Flammarion, 352 pages

Présentation de l'éditeur:

«Mes croyances sont limitées, mais elles sont violentes. Je crois à la possibilité du royaume restreint. Je crois à l’amour» écrivait récemment Michel Houellebecq.
Le narrateur de Sérotonine approuverait sans réserve. Son récit traverse une France qui piétine ses traditions, banalise ses villes, détruit ses campagnes au bord de la révolte. Il raconte sa vie d’ingénieur agronome, son amitié pour un aristocrate agriculteur (un inoubliable personnage de roman – son double inversé), l’échec des idéaux de leur jeunesse, l’espoir peut-être insensé de retrouver une femme perdue.
Ce roman sur les ravages d’un monde sans bonté, sans solidarité, aux mutations devenues incontrôlables, est aussi un roman sur le remords et le regret.


Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️❤️❤️
Commentaire spontané: Mes amis m'avaient prévenue: s'ils avaient beaucoup aimé ce livre, il n'en reste pas moins qu'il les avait déprimés. Pour ma part, l'écriture m'a souvent fait rire - moins vers la fin, je l'avoue, car il y a quand même des morts -, mais enfin dans le portrait de ce personnage cynique et désabusé affleure cet inimitable second degré qui permet à Houellebecq d'aborder tous les sujets qui fâchent. Une grande réussite, encore une fois.

2 commentaires:

  1. Je le vois partout. J'en fais une indigestion! Pas pour le moment, même si tes 5 coeurs titillent ma curiosité.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est une analyse brillante - et hélas pas très optimiste - de la société française - notamment du monde paysan -, mais aussi, par exemple, de la politique européenne, voire mondiale en matière de commerce. Ca vaut la peine!

      Supprimer