mardi 8 octobre 2019

Secret de Polichinelle

Yonatan Sagiv, éditions de l'Antilope, 480 pages

Présentation de l'éditeur:

Smadar Tamir, l’une des femmes d’affaires les plus riches d’Israël, s’est jetée par la fenêtre d’un hôpital de Tel-Aviv. Sa soeur, Mira, ne croit pas à la thèse du suicide et fait appel au détective privé, Oded Héfer. Homosexuel, parlant de lui au féminin, il vient de s’improviser détective pour gagner sa vie.
Oded Héfer n’a que cinq jours pour mener l’enquête. Aussi débutant soit-il, il n’hésite pas à affronter les magnats israéliens, armé de son intelligence et d’un tantinet d’espièglerie. Cela lui sera nécessaire pour supporter les propos macho et homophobes du commissaire de police. Sans l’empêcher de continuer à rechercher le grand amour sur les sites de rencontres gay.
Roman fin et divertissant, souvent drôle, Secret de Polichinelle joue avec les codes du roman policier tout en plongeant le lecteur dans la société de Tel-Aviv et de ses magnats des affaires, peu traités jusque-là en littérature.
Secret de Polichinelle est le premier d’une série où l’on retrouvera le détective privé Oded Héfer.

Extrait du roman


Cet endroit est parfait pour la rencontre cinématographique entre un flic et un détective privé qui en a trop vu dans sa vie. Bienvenue au bar hétéro de la camarilla repue de Tel-Aviv, planque merveilleuse pour le commissaire Yaron Malka, homo enkysté dans son placard qui, dans sa trentaine, se dissimule encore sous une mince pellicule de virilité macho.


Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️
Commentaire spontané: J'ai dévoré ce livre pendant le weekend - oui, oui, 480 pages en deux jours, ce qui est très bon signe. Je lis très peu de romans policiers, mais étant fan de Dror Mishani et de son inspecteur Avraham Avraham, j'étais curieuse de découvrir ce nouveau venu.
On se laisse facilement embarquer par l'histoire et par ce détective en herbe à qui l'on a souvent envie de tirer l'oreille (tu ne devrais pas faire le tour des bijoutiers au lieu de traîner au lit?!). Il débute, tâtonne, suit des pistes ou son instinct, ce qui, au passage, nous vaut d'intéressants polaroïds de la société israélienne en général et de Tel Aviv en particulier. De nombreux rebondissements, pas un seul temps mort - mais quand même plusieurs cadavres! -, bref, on passe un bon moment avec un personnage pour le moins atypique qui parle de lui au féminin. Je lirai la prochaine enquête d'Oded Héfer avec plaisir.

2 commentaires:

  1. 480 pages en deux jours? Ok, c'est convainquant.

    Je ne lis presque plus de policier, mais... Dror Mishani, j'adore, surtout son premier opus. Aussi, tu m'intrigues avec ce nouveau venu.

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    1. ça n'a rien à voir avec l'univers de Dror Mishani, parce que c'est une folle absolue qui mène l'enquête, avec ses jurons de folle qui reviennent à tout bout de champ, je te préviens! Mais comme je l'ai écrit, il se passe toujours quelque chose, il y a un foisonnement de personnages, on se prend à chercher en même temps que le détective le fin mot de l'histoire, alors on tourne les pages, et de fil en aiguille, on arrive à la fin sans impression de longueur.

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