lundi 10 mai 2021

Dibbouks

 

Irène Kaufer, L'antilope 224 pages

Présentation:

Dans la croyance populaire juive, le dibbouk est l’âme d’un mort qui vient s’incarner dans le corps d’un vivant. Ici, la narratrice est obsédée par une quête familiale. Son père, rescapé de la Shoah, a laissé un témoignage dans lequel il raconte comment, lors de sa déportation, il a été séparé de sa fille.
Qu’est-elle devenue ? Elle a disparu à jamais.
Mais la narratrice, elle, se laisse peu à peu envahir par le dibbouk de cette sœur. Elle n’a de cesse, dès lors, de se lancer à la recherche de Mariette.
Un roman plein d’humour sur un sujet sensible.

Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️❤️❤️

Commentaire spontané:

Voilà un livre fascinant. D'abord, l'écriture m'a littéralement happée - j'irais même jusqu'à dire qu'elle m'a ensorcelée, histoire de rester dans le thème. Elle est vive et souvent joyeuse malgré le sujet délicat, et surtout, elle est incroyablement maîtrisée pour un premier roman.

Et puis il y a la quête, celle d'un passé lourd et triste qui traverse les générations, leur survit. C'est un livre magique et lumineux où la frontière entre le réel et la fiction s'abolit. On ne sait plus très bien ce qui est vrai, mais on est dedans, on veut savoir, on est pris. Chaque pas de la quête, on le fait avec la narratrice et ce que l'on découvre dépasse nos espérances les plus folles.

J'ai relu plusieurs fois certains chapitres pour comprendre où Irène Kaufer m'avait égarée, mais la construction est tellement brillante que tout se fait naturellement. 

Mes amis, bonne ou mauvaise nouvelle: le royaume des morts est à portée de main, il vit en nous, malgré nous, et ce livre en est une preuve éclatante.

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