dimanche 20 mars 2022

Petites boîtes

Yôko Ogawa, Actes Sud, 208 pages

traduit du japonais par Sophie Refle

De quoi s'agit-il?

La narratrice de ce livre vit dans une ancienne école maternelle. Tout y est petit, au format de ceux qui autrefois la fréquentaient. Cette femme accorde en ces lieux fossiles une attention très particulière à l’une des pièces, un endroit de mémoire où sont déposées d’étranges petites boîtes.
Parfois cette dame marche dans la nuit en compa­gnie d’un certain M. Baryton, un homme charmant pour lequel elle déchiffre des messages. M. Baryton voit clair pourtant mais ce sont les mots de son aimée qui semblent s’amenuiser sur le papier en même temps qu’elle.
Certains soirs sur la colline, aux abords de la ville, des inconnus attendent le passage d’un souffle, d’un brin de vent. La dame de l’école maternelle sait qu’ils écoutent en pleine nature une musique inaudible pour tout autre qu’eux-mêmes, un chant issu du lointain. Une présence absente.
Ne lisez pas les livres de Yôko Ogawa sans écouter chaque phrase, sans entendre ses mots et l’écho qu’ils produisent. Si vous leur accordez une réelle attention, leur sens se dépliera littéralement sous vos yeux.


L’œuvre de Yôko Ogawa est mondialement connue. Petites boîtes est son vingt-sixième livre traduit en français.

Spontanément, je dirais:

L'auteure poursuit son travail sur la mémoire avec une histoire onirique et poétique où bien des choses demeurent sans réponses, comme dans la vie en fin de compte.
Chacun peut envisager le récit selon son propre vécu (relations parents / enfants, rapport des parents au deuil d'un enfant, empreinte de notre enfance sur notre vie d'adulte, importance des lieux de mémoire, etc.) et y puiser inspiration et apaisement. Original et sublime !

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