mercredi 19 décembre 2018

Trois fois la fin du monde

Trois fois la fin du monde, Sophie Divry, Noir sur Blanc, 240 pages

Ce qu'en dit l'éditeur:

Après un braquage avec son frère qui se termine mal, Joseph Kamal est jeté en prison. Gardes et détenus rivalisent de brutalité, le jeune homme doit courber la tête et s’adapter. Il voudrait que ce cauchemar s’arrête. Une explosion nucléaire lui permet d’échapper à cet enfer. Joseph se cache dans la zone interdite. Poussé par un désir de solitude absolue, il s’installe dans une ferme désertée. Là, le temps s’arrête, il se construit une nouvelle vie avec un mouton et un chat, au cœur d’une nature qui le fascine.

Trois fois la fin du monde est une expérience de pensée, une ode envoûtante à la nature, l’histoire revisitée d’un Robinson Crusoé plongé jusqu’à la folie dans son îlot mental. Une force poétique remarquable, une tension permanente et une justesse psychologique saisissante rendent ce roman crépusculaire impressionnant de maîtrise.

« Au bout d’un temps infini, le greffier dit que c’est bon, tout est en règle, que la fouille est terminée. Il ôte ses gants et les jette avec répugnance dans une corbeille. Je peux enfin cacher ma nudité. Mais je ne rhabille plus le même homme qu’une heure auparavant. »

Ma cote d'amour: **** J'aime
Commentaire spontané: Habituellement, je n'aime pas trop le style "parlé relâché" qui court tout le long d'un texte (même quand ça sert efficacement l'histoire), mais là j'avoue que j'ai passé outre. C'est fort.

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Je ne pouvais qu'être séduite par les liens très forts que tisse le héros avec la nature et surtout avec ses animaux. Il y a de très beaux passages là-dessus.

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