vendredi 6 septembre 2019

La petite conformiste

Ingrid Seyman, Philippe Rey, 192 pages

Présentation de l'éditeur:

Esther est une enfant de droite née par hasard dans une famille de gauche, au mitan des années 70. Chez elle, tout le monde vit nu. Et tout le monde – sauf elle – est excentrique.


Sa mère est une secrétaire anticapitaliste qui ne jure que par Mai 68. Son père, juif pied-noir, conjure son angoisse d’un prochain holocauste en rédigeant des listes de tâches à accomplir. Dans la famille d’Esther, il y a également un frère hyperactif et des grands-parents qui soignentleur nostalgie de l’Algérie en jouant à la roulette avec les pois chiches du couscous. Mais aussi une violence diffuse, instaurée par le père, dont les inquiétantes manies empoisonnent la vie de famille.


L’existence de la petite fille va basculer lorsque ses géniteurs, pétris de contradictions, décident de la scolariser chez l’ennemi : une école catholique, située dans le quartier le plus bourgeois de Marseille.


La petite conformiste est un roman haletant, où la langue fait office de mitraillette. Il interroge notre rapport à la normalité et règle définitivement son sort aux amours qui font mal. C’est à la fois drôle et grave. Absurde et bouleversant.


Combien ce livre a fait battre mon cœur: ❤️❤️❤️
Commentaire spontané: Bonne surprise que ce premier roman! Le ton est vif, drôle, et se fait de plus en plus mordant à mesure que les mois passent, révélant les failles d'un père déraciné, traumatisé par un événement morbide vécu dans son adolescence en Algérie - alors française -, et qui entraîne sa famille dans le chaos. J'ai tourné les pages de ce roman avec un plaisir juvénile. Bien joué, Ingrid Seyman!

3 commentaires: