L'Archipel du Chien, Philippe Claudel, Stock, 288 pages
Ce qu'en dit l'éditeur:
« Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que quelque chose allait se produire.
Ce fut déjà et cela dès l’aube une chaleur oppressante, sans brise aucune. L’air semblait s’être solidifié autour de l’île, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là l’horizon quand il ne l’effaçait pas : l’île flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées d’une haleine éreintante qui épuisa les corps comme les esprits.
On ne pouvait y jouir d’aucune fraîcheur.
Puis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire qu’on l’avait rêvée, ou qu’elle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais d’heure en heure l’odeur s’affirma. Elle s’installa d’une façon discrète, pour tout dire clandestine. »
Ma cote d'amour: ***** Enthousiaste
Commentaire spontané: Attention: page turner! J'ai cependant regretté que l'intrigue nous soit si vite emballée et livrée. Beaucoup de points de société auraient gagné à être approfondis.
Dis-moi, tu penses qu'il me plairait? À lire cet extrait, ça me parle bien!
RépondreSupprimerC'est bizarre, mais après un mois, son souvenir n'est pas persistant. Finalement, ce n'est pas un livre aussi marquant que son thème le voudrait. Pourtant, il se lit très bien et donne à réfléchir.
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